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En Russie, les opérateurs céréaliers veulent renforcer leur mainmise sur les exportations et souhaitent mettre hors-jeu les négociants étrangers qui commerçaient encore du blé russe.
Depuis le retrait des principaux négociants occidentaux de Russie, Cargill, Viterra et Louis Dreyfus, le 1ᵉʳ juillet 2023, ce sont désormais des sociétés implantées dans le pays, pour certaines très proches du Kremlin, qui ont repris leurs activités, à savoir acheter les grains auprès des agriculteurs russes, les acheminer et les stocker dans les ports avant leur expédition. Mais les groupes occidentaux qui ont quitté le pays continuent d'acheter et de vendre du blé russe sur les marchés mondiaux et assurent même aussi son transport depuis les ports russes, s'ils en ont la capacité logistique.
Suppression des intermédiairesMais c'est encore trop pour l'Union des exportateurs russes qui souhaite que ces transactions se fassent entre intermédiaires russes seulement, jusqu'aux acheteurs finaux. Ce qui veut dire qu'un négociant suisse ou français qui aurait gagné un appel d'offres égyptien, par exemple, ne pourrait plus y répondre avec du blé russe. Or la pratique est encore largement d'actualité, tant il est difficile de se priver des céréales de la mer Noire. La Russie est en effet devenue un fournisseur majeur du marché.
L'idée, qui n'est pas officiellement affichée, est probablement de « maximiser les revenus des opérateurs russes », explique Damien Vercambre d'Inter Courtage, dans un contexte où les récoltes de blé et de maïs sont moins bonnes que prévu et alors qu'on annonce des retards dans les semis de blé d'hiver.
À lire aussiLe marché mondial du blé rassuré malgré les pertes européennes
Prix plancher sur le blé russeEn parallèle du plaidoyer des exportateurs, le ministère de l'Agriculture a d'ailleurs mis en place un prix plancher à l'exportation de 250 dollars la tonne de blé - prix hors transport - pour là aussi peut-être tenter de tirer le meilleur profit possible des dernières récoltes.
Autant d'annonces et de mesures qui vont dans le sens d'un contrôle plus fort de la filière et des prix et qui cachent peut-être une crainte de la Russie de ne pas rester le maître du jeu, selon François Luguenot, expert en marché céréalier et co-auteur du rapport Cyclope sur les matières premières.
À lire aussiLe blé russe, point «d’attention» des marchés céréaliers
By RFI5
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En Russie, les opérateurs céréaliers veulent renforcer leur mainmise sur les exportations et souhaitent mettre hors-jeu les négociants étrangers qui commerçaient encore du blé russe.
Depuis le retrait des principaux négociants occidentaux de Russie, Cargill, Viterra et Louis Dreyfus, le 1ᵉʳ juillet 2023, ce sont désormais des sociétés implantées dans le pays, pour certaines très proches du Kremlin, qui ont repris leurs activités, à savoir acheter les grains auprès des agriculteurs russes, les acheminer et les stocker dans les ports avant leur expédition. Mais les groupes occidentaux qui ont quitté le pays continuent d'acheter et de vendre du blé russe sur les marchés mondiaux et assurent même aussi son transport depuis les ports russes, s'ils en ont la capacité logistique.
Suppression des intermédiairesMais c'est encore trop pour l'Union des exportateurs russes qui souhaite que ces transactions se fassent entre intermédiaires russes seulement, jusqu'aux acheteurs finaux. Ce qui veut dire qu'un négociant suisse ou français qui aurait gagné un appel d'offres égyptien, par exemple, ne pourrait plus y répondre avec du blé russe. Or la pratique est encore largement d'actualité, tant il est difficile de se priver des céréales de la mer Noire. La Russie est en effet devenue un fournisseur majeur du marché.
L'idée, qui n'est pas officiellement affichée, est probablement de « maximiser les revenus des opérateurs russes », explique Damien Vercambre d'Inter Courtage, dans un contexte où les récoltes de blé et de maïs sont moins bonnes que prévu et alors qu'on annonce des retards dans les semis de blé d'hiver.
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Prix plancher sur le blé russeEn parallèle du plaidoyer des exportateurs, le ministère de l'Agriculture a d'ailleurs mis en place un prix plancher à l'exportation de 250 dollars la tonne de blé - prix hors transport - pour là aussi peut-être tenter de tirer le meilleur profit possible des dernières récoltes.
Autant d'annonces et de mesures qui vont dans le sens d'un contrôle plus fort de la filière et des prix et qui cachent peut-être une crainte de la Russie de ne pas rester le maître du jeu, selon François Luguenot, expert en marché céréalier et co-auteur du rapport Cyclope sur les matières premières.
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