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La France, engagée dans la transition énergétique, cherche à augmenter sa production d’électricité d’origine éolienne. Pourtant, le nombre d’éoliennes installées ne devrait pas exploser. Au contraire, l’État mise sur une stratégie simple mais efficace : produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes, en remplaçant les anciennes machines par des modèles plus puissants, plus performants et plus grands.
Le vieillissement du parc éolien français
Une partie importante du parc éolien terrestre français commence à vieillir. Les premières éoliennes installées dans les années 2000 arrivent aujourd’hui en fin de vie technique ou économique. Elles sont souvent de petite taille, avec une puissance individuelle d’environ 1 à 2 mégawatts (MW). Or, les nouvelles générations d’éoliennes offrent désormais une puissance deux à trois fois supérieure, tout en occupant une emprise au sol comparable.
Le « repowering » : remplacer pour mieux produire
C’est là qu’intervient le concept de repowering, autrement dit, le renouvellement d’un parc éolien existant. Il s’agit de démonter des éoliennes anciennes pour les remplacer par un nombre plus restreint de machines modernes, plus hautes, avec des pales plus longues, capables de capter davantage de vent, même à faible vitesse.
Ces nouvelles éoliennes peuvent atteindre des hauteurs de 150 à 180 mètres en bout de pale et produire jusqu’à 5 MW chacune. Résultat : avec deux fois moins de mâts, on peut produire deux à trois fois plus d’électricité sur le même site.
Moins d’impact, plus d’acceptabilité
Cette stratégie présente aussi un avantage environnemental et social. En limitant l’ajout de nouveaux sites, le repowering réduit l’artificialisation des sols et les conflits d’usage du territoire. Il peut aussi améliorer l’acceptabilité des projets, souvent critiqués pour leur impact visuel ou sonore. En installant moins d’éoliennes pour une production équivalente — voire supérieure —, on diminue la densité des parcs tout en atteignant les objectifs de production.
Une dynamique soutenue par l’État
Le gouvernement français encourage activement cette approche. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit un objectif de 33 à 34,7 GW de puissance éolienne installée d’ici 2028, contre environ 21 GW en 2023. Le repowering devrait jouer un rôle essentiel dans l’atteinte de cette cible, tout en maîtrisant l’empreinte sur le paysage.
En résumé
En modernisant les parcs éoliens existants avec des machines plus puissantes et plus performantes, la France espère produire plus d’électricité verte sans multiplier les installations. Une stratégie à la fois pragmatique, écologique et économiquement pertinente, dans la course à la neutralité carbone.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
By Choses à Savoir5
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La France, engagée dans la transition énergétique, cherche à augmenter sa production d’électricité d’origine éolienne. Pourtant, le nombre d’éoliennes installées ne devrait pas exploser. Au contraire, l’État mise sur une stratégie simple mais efficace : produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes, en remplaçant les anciennes machines par des modèles plus puissants, plus performants et plus grands.
Le vieillissement du parc éolien français
Une partie importante du parc éolien terrestre français commence à vieillir. Les premières éoliennes installées dans les années 2000 arrivent aujourd’hui en fin de vie technique ou économique. Elles sont souvent de petite taille, avec une puissance individuelle d’environ 1 à 2 mégawatts (MW). Or, les nouvelles générations d’éoliennes offrent désormais une puissance deux à trois fois supérieure, tout en occupant une emprise au sol comparable.
Le « repowering » : remplacer pour mieux produire
C’est là qu’intervient le concept de repowering, autrement dit, le renouvellement d’un parc éolien existant. Il s’agit de démonter des éoliennes anciennes pour les remplacer par un nombre plus restreint de machines modernes, plus hautes, avec des pales plus longues, capables de capter davantage de vent, même à faible vitesse.
Ces nouvelles éoliennes peuvent atteindre des hauteurs de 150 à 180 mètres en bout de pale et produire jusqu’à 5 MW chacune. Résultat : avec deux fois moins de mâts, on peut produire deux à trois fois plus d’électricité sur le même site.
Moins d’impact, plus d’acceptabilité
Cette stratégie présente aussi un avantage environnemental et social. En limitant l’ajout de nouveaux sites, le repowering réduit l’artificialisation des sols et les conflits d’usage du territoire. Il peut aussi améliorer l’acceptabilité des projets, souvent critiqués pour leur impact visuel ou sonore. En installant moins d’éoliennes pour une production équivalente — voire supérieure —, on diminue la densité des parcs tout en atteignant les objectifs de production.
Une dynamique soutenue par l’État
Le gouvernement français encourage activement cette approche. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit un objectif de 33 à 34,7 GW de puissance éolienne installée d’ici 2028, contre environ 21 GW en 2023. Le repowering devrait jouer un rôle essentiel dans l’atteinte de cette cible, tout en maîtrisant l’empreinte sur le paysage.
En résumé
En modernisant les parcs éoliens existants avec des machines plus puissantes et plus performantes, la France espère produire plus d’électricité verte sans multiplier les installations. Une stratégie à la fois pragmatique, écologique et économiquement pertinente, dans la course à la neutralité carbone.
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