Les mœurs du XIXe siècle n’étaient pas favorables à l’accès des femmes à l’université. Encore plus difficile était d’obtenir le baccalauréat. Ce n’est qu’en 1861 que le baccalauréat devient accessible aux femmes. Cependant, il fallait le préparer seules, car aucun lycée de jeunes filles ne le proposait jusqu’en 1924. De plus, pour obtenir le baccalauréat il fallait avoir le consentement du mari, car la femme mariée n’avait pas de majorité civile dans le droit français de cette époque.

La communauté médicale de ce temps n’était pas convaincue de la capacité des femmes à devenir médecins. Par exemple le docteur Henri Montagné déclarait en 1868 que pour faire une femme médecin, il fallait lui faire perdre la sensibilité, la timidité, la pudeur, l’endurcir par la vue des choses les plus horribles et les plus effrayantes ce qui change la nature même de la femme.

Madeleine Brest sera admise comme interne provisoire à l’Hôpital de la Pitié grâce au départ de nombreux médecins à la guerre franco-prussienne en 1870, elle prépare une thèse de recherche sur la mamelle et l’allaitement qu’elle soutient avec succès. Elle devient ainsi la première française docteure en médecine.

Veuve et mère de trois enfants, elle s’installe à son compte et se spécialise dans les soins apportés au bébé. Elle publiera plusieurs ouvrages sur le même sujet.

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