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Cultivez plus de blé dur en France ! Cet appel aux agriculteurs français est lancé par les fabricants de pâtes et semoule. Ils sont inquiets : dans l’Hexagone, les surfaces ont été divisées par deux en 15 ans et, cette année, la récolte de blé dur est en baisse comme celle de son cousin le blé tendre, qui sert lui à fabriquer de la farine.
Toutes les pâtes fabriquées en France, mais aussi la semoule qui sert à préparer le couscous, utilisent du blé dur français, c’est l’engagement pris par les industriels de l’Hexagone. Mais encore faut-il que le prix des grains reste acceptable économiquement et que les quantités soient là : les pastiers et semouliers consomment chaque année environ 650 000 tonnes de blé dur.
À l’approche des semis, le PDG de Panzani, aussi président du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF), a donc jugé bon de renouveler les promesses faites à la filière. Il espère qu’elles seront suffisantes pour rassurer les agriculteurs et les pousser à augmenter leurs surfaces, puisqu’ils auront encore, en 2025, la garantie d’avoir des acheteurs.
Récolte 2024 en baisseLes patrons du secteur rêvent d’un approvisionnement en blé dur bleu-blanc-rouge sécurisé et d’une année meilleure que celle qui vient de se terminer. Les surfaces n’ont pas diminué entre 2023 et 2024, mais les aléas climatiques ont fait baisser les rendements.
Les derniers chiffres font état d’une baisse de la collecte de blé dur de 8 % — soit 1 147 000 tonnes, contre 1 250 000 tonnes l’année précédente — avec « des grains plus petits, et moins remplis » selon le SIFPAF : résultat, il faut 10 % de blé en plus pour produire la même quantité de pâtes.
À lire aussiFrance: vers une récolte annuelle de blé exceptionnellement faible
Les cours du blé dur en baisseCela veut dire évidemment des coûts supplémentaires ce qui ne fait pas l’affaire des industriels qui doivent aussi composer avec leurs concurrents : 65 % des pâtes vendues en France sont importées et fabriquées avec du blé dur acheté sur le marché international sur lequel les prix ont baissé par rapport à l’année dernière. Et ce en particulier grâce à une bonne récolte chez le premier exportateur, le Canada. Le pays devrait exporter 40 % de plus cette année — soit 5,08 millions de tonnes selon le Conseil international des céréales.
Dans ce contexte de concurrence et de changement climatique, les industriels français disent aujourd’hui s’approcher du « seuil critique ». Si les volumes récoltés ne se redressent pas, la compétitivité des coquillettes et de la semoule made in France pourrait s’en ressentir.
À lire aussiLe marché mondial du blé rassuré malgré les pertes européennes
By RFI5
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Cultivez plus de blé dur en France ! Cet appel aux agriculteurs français est lancé par les fabricants de pâtes et semoule. Ils sont inquiets : dans l’Hexagone, les surfaces ont été divisées par deux en 15 ans et, cette année, la récolte de blé dur est en baisse comme celle de son cousin le blé tendre, qui sert lui à fabriquer de la farine.
Toutes les pâtes fabriquées en France, mais aussi la semoule qui sert à préparer le couscous, utilisent du blé dur français, c’est l’engagement pris par les industriels de l’Hexagone. Mais encore faut-il que le prix des grains reste acceptable économiquement et que les quantités soient là : les pastiers et semouliers consomment chaque année environ 650 000 tonnes de blé dur.
À l’approche des semis, le PDG de Panzani, aussi président du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF), a donc jugé bon de renouveler les promesses faites à la filière. Il espère qu’elles seront suffisantes pour rassurer les agriculteurs et les pousser à augmenter leurs surfaces, puisqu’ils auront encore, en 2025, la garantie d’avoir des acheteurs.
Récolte 2024 en baisseLes patrons du secteur rêvent d’un approvisionnement en blé dur bleu-blanc-rouge sécurisé et d’une année meilleure que celle qui vient de se terminer. Les surfaces n’ont pas diminué entre 2023 et 2024, mais les aléas climatiques ont fait baisser les rendements.
Les derniers chiffres font état d’une baisse de la collecte de blé dur de 8 % — soit 1 147 000 tonnes, contre 1 250 000 tonnes l’année précédente — avec « des grains plus petits, et moins remplis » selon le SIFPAF : résultat, il faut 10 % de blé en plus pour produire la même quantité de pâtes.
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Les cours du blé dur en baisseCela veut dire évidemment des coûts supplémentaires ce qui ne fait pas l’affaire des industriels qui doivent aussi composer avec leurs concurrents : 65 % des pâtes vendues en France sont importées et fabriquées avec du blé dur acheté sur le marché international sur lequel les prix ont baissé par rapport à l’année dernière. Et ce en particulier grâce à une bonne récolte chez le premier exportateur, le Canada. Le pays devrait exporter 40 % de plus cette année — soit 5,08 millions de tonnes selon le Conseil international des céréales.
Dans ce contexte de concurrence et de changement climatique, les industriels français disent aujourd’hui s’approcher du « seuil critique ». Si les volumes récoltés ne se redressent pas, la compétitivité des coquillettes et de la semoule made in France pourrait s’en ressentir.
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