La revue Asie-Pacifique de cette semaine est consacrée au processus de réconciliation et aux « générations volées » en Australie, puisque s'achève aujourd'hui ce que les Australiens appellent la Semaine nationale de la réconciliation.

Pendant cette semaine, toutes sortes d'événements culturels sont proposés pour inciter les Australiens à en apprendre plus sur l'histoire, la culture et la langue autochtone locale. L'initiative a aussi été pensée comme un moyen d'encourager le dialogue entre les Aborigènes australiens et les insulaires du détroit de Torrès, les deux peuples autochtones de l'Australie, et le reste de la population issue de la colonisation britannique entreprise il y a 250 ans.

C'est aussi l'occasion de rappeler les violations des droits de l'homme dont ont été victimes les peuples autochtones d'Australie et leurs besoins actuels, dans un pays ou les Aborigènes souffrent toujours des conséquences de ces violations, avec des discriminations que l'on retrouve dans divers aspects de la société, et notamment à travers le taux d'incarcération des personnes aborigènes.

La semaine de la réconciliation débute le lendemain du National Sorry Day, appelé officiellement Journée nationale de la guérison depuis 2005, qui commémore les « générations volées », ces enfants autochtones retirés de force à leurs parents et placés dans des institutions, parfois sans jamais revoir leur famille. Un phénomène massif qui remonte au XIXe siècle avec la mise en place progressive d'une politique d'assimilation.