Tous les ans, on recense en Suisse plus de deux cents nouveaux cas de cancer touchant des enfants. À chaque fois, cʹest tout lʹéquilibre dʹune famille qui est bouleversé. Il y a dʹabord le choc du diagnostic. Puis dans les heures qui suivent cʹest la déclaration de guerre: opération en urgence, hospitalisation, chimio. Pendant ce temps, les parents doivent gérer le reste de la famille. Et puis il y a le travail. Les arrêts maladie ne suffisent pas. Le temps du cancer nʹest pas celui des assurances ni des employeurs. Les frères et sœurs, durant cette phase de combat, passent en second quoi que lʹon fasse. Enfin, dans le meilleur des cas, il y aura rémission. On regarde alors le champ de bataille, lʹinquiétude qui demeurera toujours, la peur des rechutes et des séquelles. Que lʹon ait gagné ou perdu la guerre contre le cancer, rien ne sera plus comme avant.