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Impossible de ne pas zoomer sur le méga attentat qui dans la nuit de samedi à dimanche dernier a frappé l’Arabie Saoudite, numéro un des producteurs d’or noir. Imaginez : vers 4h du matin, dix drones en mode furtif larguent le feu sur les principales installations pétrolières du géant saoudien Aramco en deux lieux stratégiques, Khurais et Abqaif. Tout explose, des nuages noirs envahissent le désert, le prince Mohamed Ben Salman, dit MBS, est visé et atteint en son pouvoir suprême, la planète est ipso facto menacée par une hausse du prix du baril. Les rebelles chiites Houthis, depuis le Yémen en guerre, revendiquent aussitôt cette attaque, de loin la plus dévastatrice de toutes celles qu’ils mènent depuis plusieurs années contre le royaume. Sans égale en vérité, dépassant même en gravité, d’après les images, les scuds envoyés par Saddam Hussein pendant la Guerre du Golfe. Conséquence immédiate : la moitié de la production pétrolière saoudienne qui alimente le monde en énergie noire est suspendue par Aramco. 8,5 millions de barils/jour sortent des deux sites, dont 7 millions pour l’exportation, il faut rassurer, ce que s’emploie à faire la compagnie. Les répercussions énergétiques sur la planète sont trop importantes.
Evidemment, l’affaire est politico-stratégique au plus haut niveau. Donald Trump accuse dans la foulée et sans se tromper l’Iran d’être derrière cette super opération, via les Houthis yéménites que Téhéran finance et arme. Que néni, répondent hypocritement les mollahs, nous n’y sommes pour rien ! De fait, c’est la réponse du berger à la bergère, dans le très violent contexte de l’affrontement sunnites- chiites pour le contrôle régional, avec en guest star le puissant Trump qui a choisi d’épauler les sunnites et d’asphyxier les chiites.
Pour résumer : retrait américain du traité sur le nucléaire iranien de 2015, sanctions de Washington contre Téhéran, deuxième producteur de pétrole mondial et contre les entreprises étrangères qui se risqueraient à passer outre le diktat; récemment envoi de troupes en Arabie saoudite, pour la première fois depuis 2003, après les tensions autour des navires dans le golfe persique et le drone américain abattu par les Iraniens. Mais aussi, pleine participation américaine à la coalition Arabie saoudite et Emirats arabes unis qui - avec le soutien de la France et de la Grande Bretagne, fournisseurs d’armes - mène contre les Houtis et leur commanditaire iranien au Yémen, dans l’indifférence absolue, une guerre épouvantable qui frappe les civils, notamment les enfants, une guerre qui a déjà fait près de 100000 morts, plonger dans une famine radicale 24 millions d’êtres humains, un désastre humanitaire ; enfin soutien sans faille du président américain à MBS, malgré l’assassinat de Jamal Kashogghi, réfugié aux Etats-Unis, découpé en rondelles en octobre 2018 dans les locaux du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, sur ordre de Ben Salman. Trump est même prêt aujourd’hui à fournir le nucléaire au prince.
MBS, avec cet attentat contre ses installations pétrolières, est lui symboliquement touché au coeur. Le géant pétrolier est en effet le pivot de son mégalomaniaque plan de développement de l’Arabie saoudite pour la déconnecter des seuls revenus de l’or noir. C’est grâce à Aramco qu’il veut lever sur les marchés les milliards de dollars nécessaires pour son projet. Le 10 septembre, l’introduction en bourse de la compagnie saoudienne était d’ailleurs officiellement annoncée. Comme par hasard, l’attentat mené de main de maître, survient quatre jours après. Il faut maintenant attendre la riposte de Donald Trump qui, rappelons-le, était il y a quelques semaines à deux doigts d’engager les Etats-Unis dans un conflit militaire avec l’Iran.
By RCJImpossible de ne pas zoomer sur le méga attentat qui dans la nuit de samedi à dimanche dernier a frappé l’Arabie Saoudite, numéro un des producteurs d’or noir. Imaginez : vers 4h du matin, dix drones en mode furtif larguent le feu sur les principales installations pétrolières du géant saoudien Aramco en deux lieux stratégiques, Khurais et Abqaif. Tout explose, des nuages noirs envahissent le désert, le prince Mohamed Ben Salman, dit MBS, est visé et atteint en son pouvoir suprême, la planète est ipso facto menacée par une hausse du prix du baril. Les rebelles chiites Houthis, depuis le Yémen en guerre, revendiquent aussitôt cette attaque, de loin la plus dévastatrice de toutes celles qu’ils mènent depuis plusieurs années contre le royaume. Sans égale en vérité, dépassant même en gravité, d’après les images, les scuds envoyés par Saddam Hussein pendant la Guerre du Golfe. Conséquence immédiate : la moitié de la production pétrolière saoudienne qui alimente le monde en énergie noire est suspendue par Aramco. 8,5 millions de barils/jour sortent des deux sites, dont 7 millions pour l’exportation, il faut rassurer, ce que s’emploie à faire la compagnie. Les répercussions énergétiques sur la planète sont trop importantes.
Evidemment, l’affaire est politico-stratégique au plus haut niveau. Donald Trump accuse dans la foulée et sans se tromper l’Iran d’être derrière cette super opération, via les Houthis yéménites que Téhéran finance et arme. Que néni, répondent hypocritement les mollahs, nous n’y sommes pour rien ! De fait, c’est la réponse du berger à la bergère, dans le très violent contexte de l’affrontement sunnites- chiites pour le contrôle régional, avec en guest star le puissant Trump qui a choisi d’épauler les sunnites et d’asphyxier les chiites.
Pour résumer : retrait américain du traité sur le nucléaire iranien de 2015, sanctions de Washington contre Téhéran, deuxième producteur de pétrole mondial et contre les entreprises étrangères qui se risqueraient à passer outre le diktat; récemment envoi de troupes en Arabie saoudite, pour la première fois depuis 2003, après les tensions autour des navires dans le golfe persique et le drone américain abattu par les Iraniens. Mais aussi, pleine participation américaine à la coalition Arabie saoudite et Emirats arabes unis qui - avec le soutien de la France et de la Grande Bretagne, fournisseurs d’armes - mène contre les Houtis et leur commanditaire iranien au Yémen, dans l’indifférence absolue, une guerre épouvantable qui frappe les civils, notamment les enfants, une guerre qui a déjà fait près de 100000 morts, plonger dans une famine radicale 24 millions d’êtres humains, un désastre humanitaire ; enfin soutien sans faille du président américain à MBS, malgré l’assassinat de Jamal Kashogghi, réfugié aux Etats-Unis, découpé en rondelles en octobre 2018 dans les locaux du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, sur ordre de Ben Salman. Trump est même prêt aujourd’hui à fournir le nucléaire au prince.
MBS, avec cet attentat contre ses installations pétrolières, est lui symboliquement touché au coeur. Le géant pétrolier est en effet le pivot de son mégalomaniaque plan de développement de l’Arabie saoudite pour la déconnecter des seuls revenus de l’or noir. C’est grâce à Aramco qu’il veut lever sur les marchés les milliards de dollars nécessaires pour son projet. Le 10 septembre, l’introduction en bourse de la compagnie saoudienne était d’ailleurs officiellement annoncée. Comme par hasard, l’attentat mené de main de maître, survient quatre jours après. Il faut maintenant attendre la riposte de Donald Trump qui, rappelons-le, était il y a quelques semaines à deux doigts d’engager les Etats-Unis dans un conflit militaire avec l’Iran.

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