55 ans et 1,7 km séparent l’enfance à Gennevilliers de Salah, Ali, Mohamed et Zohra passée à la cité de transit du Port, de celle de Yousra, Hugo et Sana qui grandissent aujourd’hui à la cité du Luth. Ces deux générations, en portant un regard l’une sur l’autre, évoquent l’âge de l’enfance et ses enchantements, esquissant les traits d’une mémoire collective de ce morceau de banlieue marqué par l’histoire coloniale française. À partir d’un recueil de textes intitulé 'Vivre en cité de transit', écrit en 1983 par les élèves de la classe de CM2 de l’école du Port, Esther et Némo sont allés rencontrer des élèves de l’école Diderot du Luth à Gennevilliers. C’est ainsi que se déploie le cheminement de cette pièce : des enfants portent un regard et des mots sur les cités de transit, construites il y a 50 ans, à quelques centaines de mètres des logements sociaux où ils grandissent aujourd'hui.
Prise de son, montage et réalisation : Esther Laurent-Baroux et Némo Camus