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« Investir dans l'Énergie africaine », le forum réunissant le gratin du secteur des hydrocarbures en Afrique s'est refermé ce mercredi 14 mai à Paris. Résultat des échanges : les projets pétroliers ne manquent pas sur le continent, mais les investisseurs ne se bousculent pas.
Le réservoir est immense : plus de 125 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole. Et pourtant, c'est le paradoxe, l'exploitation de ces ressources restent très difficile. L'Afrique n'attire pas assez de capitaux.
En RDC, il y a eu l'annulation de l'appel d'offre sur 27 blocs pétroliers de la cuvette centrale en fin d'année. Il a été relancé la semaine dernière après un redécoupage en 52 blocs, mais que la route est longue. L'Angola subit aussi une baisse de sa production et des départs d'investisseurs. Au Nigeria, les majors ont tour à tour quitté le pays et ses puits onshore.
Le Ghana n'arrive également pas à être attractif malgré les appels répétés de ses gouvernants. Dernier en date, John Mahama au CEO forum d'Abidjan ce mardi demandant aux investissements étrangers de « pomper du pétrole comme s'il n'y avait pas de lendemain ».
Baisse des prix néfaste pour les pays producteursD'autant que la dynamique des investissements n'est pas bonne, notamment depuis l'élection de Donald Trump. Un président américain, grand soutien des énergies fossiles. La première des conséquences, c'est que les banques américaines risquent d'orienter leurs investissements vers les projets aux États-Unis. C'est, pour elles, moins risqué qu'en Afrique où le FMI souligne les infrastructures limitées, l'insécurité accrue et la gouvernance parfois déficiente. Une autre conséquence de l'élection de Trump, c'est une baisse des prix du pétrole qui aujourd'hui pénalise les producteurs africains.
Les incertitudes namibiennesMême les valeurs sûres comme la Namibie charrient leurs lots d'incertitudes. Le pays d'Afrique australe est vu comme l'eldorado pétrolier du continent avec les récentes découvertes d'importants gisements offshore. Maggy Shino, commissaire au pétrole au ministère de l'Énergie namibien, était à Paris au forum d'investissement ce mardi. Elle a insisté sur les opportunités de son pays pour les investisseurs, mais sur le terrain, tout semble plus complexe. Shell traîne des pieds, Chevron fore des puits sans grand succès pour l'instant et TotalEnergies n'a toujours pas signé sa décision finale d'investissement sur le projet Vénus. Un gisement de 750 millions de barils estimés à près de 3 000 mètres de profondeur. Les défis techniques et les calculs de rentabilité ne semblent pas encore complètement résolus.
By RFI5
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« Investir dans l'Énergie africaine », le forum réunissant le gratin du secteur des hydrocarbures en Afrique s'est refermé ce mercredi 14 mai à Paris. Résultat des échanges : les projets pétroliers ne manquent pas sur le continent, mais les investisseurs ne se bousculent pas.
Le réservoir est immense : plus de 125 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole. Et pourtant, c'est le paradoxe, l'exploitation de ces ressources restent très difficile. L'Afrique n'attire pas assez de capitaux.
En RDC, il y a eu l'annulation de l'appel d'offre sur 27 blocs pétroliers de la cuvette centrale en fin d'année. Il a été relancé la semaine dernière après un redécoupage en 52 blocs, mais que la route est longue. L'Angola subit aussi une baisse de sa production et des départs d'investisseurs. Au Nigeria, les majors ont tour à tour quitté le pays et ses puits onshore.
Le Ghana n'arrive également pas à être attractif malgré les appels répétés de ses gouvernants. Dernier en date, John Mahama au CEO forum d'Abidjan ce mardi demandant aux investissements étrangers de « pomper du pétrole comme s'il n'y avait pas de lendemain ».
Baisse des prix néfaste pour les pays producteursD'autant que la dynamique des investissements n'est pas bonne, notamment depuis l'élection de Donald Trump. Un président américain, grand soutien des énergies fossiles. La première des conséquences, c'est que les banques américaines risquent d'orienter leurs investissements vers les projets aux États-Unis. C'est, pour elles, moins risqué qu'en Afrique où le FMI souligne les infrastructures limitées, l'insécurité accrue et la gouvernance parfois déficiente. Une autre conséquence de l'élection de Trump, c'est une baisse des prix du pétrole qui aujourd'hui pénalise les producteurs africains.
Les incertitudes namibiennesMême les valeurs sûres comme la Namibie charrient leurs lots d'incertitudes. Le pays d'Afrique australe est vu comme l'eldorado pétrolier du continent avec les récentes découvertes d'importants gisements offshore. Maggy Shino, commissaire au pétrole au ministère de l'Énergie namibien, était à Paris au forum d'investissement ce mardi. Elle a insisté sur les opportunités de son pays pour les investisseurs, mais sur le terrain, tout semble plus complexe. Shell traîne des pieds, Chevron fore des puits sans grand succès pour l'instant et TotalEnergies n'a toujours pas signé sa décision finale d'investissement sur le projet Vénus. Un gisement de 750 millions de barils estimés à près de 3 000 mètres de profondeur. Les défis techniques et les calculs de rentabilité ne semblent pas encore complètement résolus.

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