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L’Union européenne et l’Union africaine célèbrent à Luanda un quart de siècle de partenariat. Mais derrière les discours sur la paix et la prospérité, le cœur du sommet sera bien économique : comment réinventer une relation encore profondément déséquilibrée ? Et comment l’Europe peut-elle rivaliser avec la Chine, les États-Unis ou les pays du Golfe, de plus en plus présents en Afrique ?
L’Union européenne est le premier partenaire commercial du continent africain, avec 360 milliards d’euros d’échanges en 2024. C’est moins que le pic de 500 milliards atteint il y a trois ans, mais sur dix ans, les flux ont progressé de 37 %. L’UE a d’ailleurs signé des accords commerciaux préférentiels avec 19 pays d’Afrique.
Pourtant, la relation demeure asymétrique. L’Afrique exporte à 71 % des matières premières – pétrole, gaz, minerais, cacao – et importe essentiellement des produits transformés. L’enjeu du sommet de Luanda est donc clair : créer davantage de valeur sur le continent, en soutenant l’industrialisation locale et des chaînes de valeur plus équilibrées.
C’est tout l’objectif de Global Gateway, la grande initiative lancée par Bruxelles en 2021 pour proposer une alternative aux Nouvelles Routes de la Soie chinoises. L’Europe promet jusqu’à 150 milliards d’euros d’investissements en Afrique, et plus de la moitié auraient déjà été enclenchés.
Concurrence féroceMais les financements demeurent longs à mobiliser et l’UE veut désormais conditionner une partie de ces investissements aux efforts africains en matière de contrôle migratoire ou de transition verte, une approche parfois perçue comme trop intrusive.
À cela s’ajoute une concurrence mondiale féroce. La Chine reste le premier investisseur bilatéral du continent, les États-Unis ont engagé plus de 65 milliards de dollars en un peu plus de deux ans, les pays du Golfe multiplient, eux aussi, les prises de participation stratégiques, la Turquie s’est imposée, elle, comme acteur majeur des infrastructures et la Russie renforce également sa présence.
L’Europe veut donc éviter de perdre du terrain. Le sommet de Luanda a valeur de test : celui de sa capacité à transformer ses promesses en investissements réels, en industrie locale et en emplois africains – et non plus seulement en déclarations politiques.
By FRANCE 24L’Union européenne et l’Union africaine célèbrent à Luanda un quart de siècle de partenariat. Mais derrière les discours sur la paix et la prospérité, le cœur du sommet sera bien économique : comment réinventer une relation encore profondément déséquilibrée ? Et comment l’Europe peut-elle rivaliser avec la Chine, les États-Unis ou les pays du Golfe, de plus en plus présents en Afrique ?
L’Union européenne est le premier partenaire commercial du continent africain, avec 360 milliards d’euros d’échanges en 2024. C’est moins que le pic de 500 milliards atteint il y a trois ans, mais sur dix ans, les flux ont progressé de 37 %. L’UE a d’ailleurs signé des accords commerciaux préférentiels avec 19 pays d’Afrique.
Pourtant, la relation demeure asymétrique. L’Afrique exporte à 71 % des matières premières – pétrole, gaz, minerais, cacao – et importe essentiellement des produits transformés. L’enjeu du sommet de Luanda est donc clair : créer davantage de valeur sur le continent, en soutenant l’industrialisation locale et des chaînes de valeur plus équilibrées.
C’est tout l’objectif de Global Gateway, la grande initiative lancée par Bruxelles en 2021 pour proposer une alternative aux Nouvelles Routes de la Soie chinoises. L’Europe promet jusqu’à 150 milliards d’euros d’investissements en Afrique, et plus de la moitié auraient déjà été enclenchés.
Concurrence féroceMais les financements demeurent longs à mobiliser et l’UE veut désormais conditionner une partie de ces investissements aux efforts africains en matière de contrôle migratoire ou de transition verte, une approche parfois perçue comme trop intrusive.
À cela s’ajoute une concurrence mondiale féroce. La Chine reste le premier investisseur bilatéral du continent, les États-Unis ont engagé plus de 65 milliards de dollars en un peu plus de deux ans, les pays du Golfe multiplient, eux aussi, les prises de participation stratégiques, la Turquie s’est imposée, elle, comme acteur majeur des infrastructures et la Russie renforce également sa présence.
L’Europe veut donc éviter de perdre du terrain. Le sommet de Luanda a valeur de test : celui de sa capacité à transformer ses promesses en investissements réels, en industrie locale et en emplois africains – et non plus seulement en déclarations politiques.

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