Deux raisons expliquent le fait que l’argenterie provenant des époques plus anciennes ait pour ainsi dire disparu de la Cour. La première est que l’argenterie de table était systématiquement fondue pour être retravaillée dès qu’elle montrait des traces d’usure, qu’elle était passée de mode ou que son propriétaire se trouvait dans des difficultés financières. La seconde raison et la principale est qu’à la fin du XVIIIe siècle, en Autriche, la presque totalité des objets en argent a été réquisitionnée pour financer les guerres napoléoniennes. Presque toute l’argenterie a été fondue en monnaie et celle de la Cour ne pouvait évidemment pas faire exception. Elle a donc également été sacrifiée et remplacée par des services en porcelaine de la manufacture de Vienne. Ce n’est qu’à partir de 1830/35 que la Cour se mit à racheter peu à peu de l’argenterie de table. Elle passait ses commandes à l’orfèvre Stefan Mayerhofer. Par la suite, Mayerhofer & Klinkosch et encore plus tard Josef Carl Klinkosch ont complété le service, surtout après le mariage de l’empereur François-Joseph avec la princesse Élisabeth en Bavière en 1854.