En France, comme ailleurs dans le monde, l’expérience du travail devient de plus en plus négative. La majorité des personnes interrogées sur l’organisation de leur entreprise ou administration, l’utilité et la reconnaissance de leur hiérarchie, ou encore le plaisir qu’elles prennent à se rendre au travail, répondent négativement. Plus inquiétant encore, le nombre de personnes malades du travail augmente, et la France est l’un des pays d’Europe les plus accidentogènes.

Dans “Vous ne détestez pas le lundi… Mais vous détestez la domination au travail” (ed. Les liens qui libèrent), Nicolas Framont montre qu’il y a de bonnes raisons de ne pas vouloir aller travailler le lundi matin, ni les autres jours de la semaine. Progressivement, tous les secteurs de la société, y compris ceux supposés être exclus de la sphère capitaliste – l’associatif et le service public –ont été contaminés par des formes de management absurdes, violentes et contre-productives.

Véritable manuel de développement collectif, ce livre est une invitation à se libérer des grandes mythologies du travail qui empêchent de questionner l’ordre établi : le présentéisme, le mérite, la psychologisation de la souffrance au travail…

Dans Parasites, son précédent livre paru chez le même éditeur Nicolas Framont débusquait les vrais assistés, gavés d’argent public sans aucune contrepartie. Il était venu nous en parler dans Liberté sur paroles.