La seconde moitié du XIXe siècle est un temps d’empires coloniaux, d’usines bruyantes à la production multipliée et d’avancées techniques qui changent la façon de voir le monde et de vivre au quotidien. Le monde semble s’ouvrir et les possibilités se décuplent grâce à la Fée électricité, aux innovations médicales et aux communications modernes. Le commerce prend des proportions inédites grâce aux politiques de libre-échange adoptées par la Grande-Bretagne. Pionnière de la Révolution industrielle, nation aux milles richesses et aux milles ressources, empire fier de ses rois et de son histoire, l’Angleterre est l’initiatrice d’expositions si immenses qu’elles seront qualifiées d’ « universelles ».

La première exposition universelle, pour laquelle on inaugure le Crystal Palace, véritable cathédrale de verre, ouvre ses portes en 1851. La « Grande exposition » de Londres lance dès lors une tradition qui se poursuit jusqu’à nos jours, non sans connaître une profonde évolution. De la foi aveugle en le progrès qui marque le premier siècle d’expositions universelles, ces événements d’envergure deviendront après la Seconde Guerre mondiale des lieux d’échanges culturels (Montréal, 1967) et de « nation branding » (Pékin, 2010).

Cette semaine à l’émission, on vous plonge dans l’atmosphère effervescente des expositions universelles, premiers événements à la portée internationale. Au menu : trois expositions parisiennes qui ont marqué l’histoire, une histoire intrigante de meurtres liée à l’exposition universelle de Chicago de 1893 et un panorama des expositions suivant la Seconde Guerre mondiale.

Enregistré sur les ondes de CHYZ 94.3 FM le 3 avril 2014.

Image : Vue panoramique de l’exposition universelle de 1900. Lucien Baylac.