La crise des opioïdes sévit au Canada, notamment dans les Territoires du Nord-Ouest où neuf personnes ont perdu la vie en raison de surdoses en 2022, selon le rapport annuel du Service du coroner des Territoires. La Dr. Kami Kandola, cheffe de la santé publique des TNO, qualifie la situation de crise majeure, expliquant que des gangs se faufilent dans les petites communautés pour cibler les personnes vulnérables et propager les drogues dures, en particulier le crack, dans la région. Suite à la recriminalisation des drogues dures en Colombie-Britannique en raison de la situation critique, d'autres provinces et territoires au pays réévaluent leurs options. Les discussions entre les TNO et le Bureau du coroner sont jugées essentielles pour sensibiliser la population à ce grave problème.
Au Yukon, Jill Aalhus, travaillant avec l'organisme Bloodties pour venir en aide aux personnes vulnérables, préconise la décriminalisation des drogues dans la province. Elle estime que la criminalisation aggrave l'épidémie en forçant les consommateurs à se cacher et en les éloignant d'endroits sécurisés. Mme Aalhus suit de près la situation en Colombie-Britannique, espérant que les mesures prises là-bas serviront d'exemple national, y compris pour le Yukon. Elle aide les survivants de surdoses tout en appelant le gouvernement à envisager sérieusement la décriminalisation pour lutter contre ce fléau.
En cas d'urgence, la Dr. Kandola rappelle au public l'importance d'appeler le 9-1-1 en cas de surdose et de savoir administrer la naloxone. Les témoins de consommation de drogues accompagnée de difficultés respiratoires ou de perte de conscience doivent réagir promptement pour sauver des vies. Le journaliste Daniel Birru de Médias Ténois, dans le cadre de l'initiative de journalisme local, rapporte ces informations cruciales pour sensibiliser le public aux dangers des opioïdes et aux solutions à envisager pour endiguer cette crise de santé publique.