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Or
Vous écoutez le deuxième texte mural de l'exposition ALIAS.
Les artistes qui agissent sous un alias fictif se mesurent à une page blanche : un nouveau départ où tout est encore ouvert, même le choix d’un nom. Ce choix n’est jamais arbitraire dans le cas des artistes fictifs. Un nouveau nom implique d’échapper à toute forme de prédestination, à l’instar d’une identité historique ou de traits psychologiquement transmis. Mais même le choix d’un nom générique existant (John Doe Co., John Dogg) ou d’un nom politique (Janez Janša Janez Janša Janez Janša) peut remettre en question le système habituel de dénomination. Quelle est la valeur d’une signature (Ernest T.) ou d’un cachet (Herman Smit) en tant que signe visuel d’authenticité, lorsqu’ils sont conçus ou placés par des artistes fictifs ? Cette salle présente des oeuvres d’artistes fictifs dont les noms jouent un rôle majeur dans notre expérience ou notre lecture de leur travail.
Il est à noter que la production d’arts visuels occidentale a eu une tradition moins forte d’utilisation d’autres personnages, d’hétéronymes ou de pseudonymes, contrairement, par exemple, à la littérature. À partir du début de la Renaissance, la production d’arts visuels occidentale est passée d’un système greffé sur des coopératives de guildes à la créativité individuelle. L’introduction de la signature de l’artiste coïncide avec ce changement, et dans ce contexte, peu d’artistes se sont écartés de leur nom d’origine. En effet, depuis lors, les artistes sont censés créer des oeuvres d’art sous leur propre nom et leur propre signature, simplement en raison de la valeur symbolique élevée et du capital culturel qu’elles impliquent.
Vous écoutez le deuxième texte mural de l'exposition ALIAS.
Les artistes qui agissent sous un alias fictif se mesurent à une page blanche : un nouveau départ où tout est encore ouvert, même le choix d’un nom. Ce choix n’est jamais arbitraire dans le cas des artistes fictifs. Un nouveau nom implique d’échapper à toute forme de prédestination, à l’instar d’une identité historique ou de traits psychologiquement transmis. Mais même le choix d’un nom générique existant (John Doe Co., John Dogg) ou d’un nom politique (Janez Janša Janez Janša Janez Janša) peut remettre en question le système habituel de dénomination. Quelle est la valeur d’une signature (Ernest T.) ou d’un cachet (Herman Smit) en tant que signe visuel d’authenticité, lorsqu’ils sont conçus ou placés par des artistes fictifs ? Cette salle présente des oeuvres d’artistes fictifs dont les noms jouent un rôle majeur dans notre expérience ou notre lecture de leur travail.
Il est à noter que la production d’arts visuels occidentale a eu une tradition moins forte d’utilisation d’autres personnages, d’hétéronymes ou de pseudonymes, contrairement, par exemple, à la littérature. À partir du début de la Renaissance, la production d’arts visuels occidentale est passée d’un système greffé sur des coopératives de guildes à la créativité individuelle. L’introduction de la signature de l’artiste coïncide avec ce changement, et dans ce contexte, peu d’artistes se sont écartés de leur nom d’origine. En effet, depuis lors, les artistes sont censés créer des oeuvres d’art sous leur propre nom et leur propre signature, simplement en raison de la valeur symbolique élevée et du capital culturel qu’elles impliquent.