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Or


â ïž Cet article contient des spoilers !
Synopsis
đŹ Fiche technique
Battle - La RĂ©nyon est une web-sĂ©rie de 8 Ă©pisodes de 10 Ă 13 minutes chacun, ancrĂ©e dans lâunivers du hip-hop et du breakdance. Elle est disponible Ă partir du lundi 10 novembre 2025 sur arte.tv (et plate-formes partenaires) jusquâau 06/04/2028.
* Production : Maxine Films (Lucie Portehaut et Sophie Flament) & Lanbéli en coproduction avec ARTE France.
* Création / Réalisation : Romuald Beugnon.
* Scénario : Romuald Beugnon & HélÚne Abram.
đ Avec : Karla Rousselot (Karla), Lucas Bataille (Lu-K), Lorna Basque (Lorna), Ali Facar El Hadad (Ali), Mohamed Layad (Layad), Willy Jean-Bart (Willyjb), OphĂ©lie Galant (OphĂ©lie), Bboy Joyeux (Joyeux), Erwann Grondin.
đ Tournage : LâĂźle de La RĂ©union. EtĂ© 2024 en 8 semaines avec 3-4 semaines de rĂ©pĂ©titions.
đ Accueil critique : La sĂ©rie a remportĂ© le prix du jury jeune du festival de la fiction de La Rochelle
đĄ Anecdote : Karla, la danseuse qui interprĂšte le rĂŽle principal portant son nom, est lâune des meilleures b-girls de La RĂ©union : elle a Ă©tĂ© vice-championne de France Ă 16 ans.
đ Analyse
ArĂšne
Intégration des codes du breakdance : battles, entraßnements, hiérarchie des crews, respect, technique, culture du cercle. La langue créole et les sous-titres participent à une immersion culturelle forte.
Moteur sériel
La vraie question qui traverse la sĂ©rie est : va-t-elle tenir le coup ou rechuter ? La sĂ©rie avance en jouant sur cette double dynamique : lâarĂšne du break comme moteur visible, et la santĂ© mentale de Karla comme moteur imprĂ©visible.
Objectifs
Non pas un, mais deux objectifs qui cohabitent, diluant un peu le message de fin.
Axe 1 : La santé mentale
* Objectif conscient (dĂ©sir) : redevenir la championne quâelle Ă©tait.
* Objectif inconscient (besoin) associé : retrouver un cadre stable, du soutien, une sécurité affective (sa mÚre, son crew).
Axe 2 : Le regard des autres
* Objectif conscient (désir) : renouer avec son pÚre et obtenir sa reconnaissance.
* Objectif inconscient (besoin) associĂ© : arrĂȘter de se dĂ©finir Ă travers le regard du pĂšre (et des autres), se rĂ©approprier sa valeur.
La thématique
Voici la thĂ©matique que jâai dĂ©celĂ©e pour cette sĂ©rie : Comment se reconstruire, transformer ses fragilitĂ©s en force, et trouver sa propre voix dans un monde oĂč lâon cherche sans cesse Ă ĂȘtre validĂ© ?
â> Qui ressemble Ă celle de la sĂ©rie Apple TV Stick.
La sĂ©rie navigue entre deux lignes fortes : prĂ©server sa santĂ© mentale et apprendre Ă exister pour soi plutĂŽt quâĂ travers le regard dâun parent⊠et choisit de les faire coexister plutĂŽt que de trancher.
Autres thématiques abordées
* Le handicap : le handicap physique visible du coach vs. le handicap psychique invisible de Karla.
* Comment la santé mentale se régule par le corps, notamment grùce aux exercices de respiration.
* Lâhomophobie : abordĂ©e Ă travers le danseur gay, son rejet et la maniĂšre dont sa diffĂ©rence devient une force dans le crew.
* La violence : montrée comme une impasse, utilisée comme un moyen de régler les conflits autrement.
â> thĂ©matique Ă©voquĂ©e dans le court-mĂ©trage Par souci pĂ©dagogique dont je parle dans lâĂ©pisode consacrĂ© au Festival Off-Courts Trouville.
La place des femmes dans la série
Un personnage principal féminin, dans un milieu majoritairement masculin, et représentée sans sexualisation : une rareté bienvenue !
Par contre la rĂ©plique de Lorna : âCâest scientifique : les femmes nâont pas la mĂȘme puissance que les garçons. Il faut quâelles exploitent leur fĂ©minitĂ©.â Est-ce un choix dâĂ©criture ou une impro ? Et surtout, est-ce vraiment le message Ă adresser Ă de jeunes spectatrices ? Je reste mitigĂ©e.
Dans une interview accordĂ©e Ă U2R, HĂ©lĂšne Abram et Romuald Beugnon expliquent que le jeu de sĂ©duction pour le couple Karla/Marco nâa pas Ă©tĂ© davantage dĂ©veloppĂ©, notamment parce que lâĂ©criture et le casting se dĂ©roulaient en parallĂšle. Les comĂ©diens avaient une certaine pudeur, ce qui a orientĂ© la dynamique du couple. Par ailleurs, la chaĂźne nâĂ©tait pas entiĂšrement convaincue par lâidĂ©e dâun arc romantique prĂ©dominant, estimant, Ă juste titre, quâon pouvait raconter lâhistoire dâune jeune fille sans faire de la romance un enjeu central đ. Il sâagit dâailleurs de sujets qui me tiennent Ă coeur et que jâĂ©voque dans les Ă©pisodes sur French Lover et Los Anos Nuevos !
Le rythme
* Un dĂ©but trĂšs rĂ©ussi : les enjeux, lâhistoire et la personnalitĂ© de Karla sont immĂ©diatement lisibles ; la mise en place est fluide et efficace.
* La crise avancĂ©e : dans lâinterview U2R, les auteur.ices expliquent que la crise initialement prĂ©vue en Ă©pisode 5 a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e en Ă©pisode 3, car son intensitĂ© nĂ©cessitait plus de temps de rĂ©cupĂ©ration dramatique. Dommage, car cela attĂ©nue la montĂ©e en puissance selon moi.
* La rĂ©vĂ©lation au coach : Karla assume son handicap mental dĂšs lâĂ©pisode 4, ce qui me paraĂźt un peu tĂŽt alors que la scĂšne aurait sans doute dĂ» arriver en Ă©pisode 6 (aprĂšs la crise). Câest un choix assumĂ©, qui installe sa vulnĂ©rabilitĂ© en amont dans la sĂ©rie, mais qui aurait pu ĂȘtre plus progressif pour gagner en crĂ©dibilitĂ©.
Ses limites
* Un format court qui rĂ©duit les possibilitĂ©s dâapprofondir la dramaturgie. La sĂ©rie sâen sort bien, mais aborde peut-ĂȘtre un peu trop de thĂ©matiques Ă la fois.
* Certains choix de dialogues interrogent (âtâen as pas marre dâĂȘtre traitĂ© dâhomosexuel ? vs. sous-titrĂ© : âtâen as pas marre dâĂȘtre insultĂ© parce que tu es homosexuel ?â) entre maladresse et volontĂ© de rĂ©alisme ?
* Le pĂšre dans le jury : un conflit dâintĂ©rĂȘt Ă©vident, qui crĂ©e une tension narrative mais peut sembler peu crĂ©dible.
* La victoire âmoraleâ plutĂŽt que technique : la sĂ©rie valorise la cohĂ©sion et lâĂ©thique plutĂŽt que la performance, ce qui est cohĂ©rent thĂ©matiquement. Mais en privant Ultimatum dâune victoire pleinement âpropreâ, elle laisse une lĂ©gĂšre impression dâinachevĂ©.
* Timing manquĂ© avec les JO 2024 : alors que le breakdance a Ă©tĂ© introduit pour la premiĂšre fois aux Jeux Olympiques en 2024, la sĂ©rie aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© dâĂȘtre diffusĂ©e Ă ce moment-lĂ pour accompagner lâĂ©lan mĂ©diatique (mais impossible de refaire le monde nâest-ce pasâŠ).
Ses réussites
* Le breakdance comme langage non-violent : la danse devient un vrai outil de communication et de résolution de conflits.
* Des chorégraphies superbes : moments de danse intenses et inventifs.
* Une immersion authentique dans la culture rĂ©unionnaise : musique, danse, nourriture, langue, combat de coqs⊠La sĂ©rie alterne français et crĂ©ole, un choix important pour respecter lâidentitĂ© locale sans exclure le public.
* Un casting de danseurs non-professionnels trĂšs convaincants
* Une réalisation inventive et libre : caméra pro + iPhone + drones.
* Une lumiĂšre magnifique et des paysages valorisĂ©s : des dĂ©cors naturels (plage, skatepark, forĂȘt, centres culturels).
Conclusion
Au-delĂ de ses quelques limites structurelles, Battle â La RĂ©nyon rĂ©ussit pleinement ce quâelle entreprend : raconter lâhistoire dâune jeune fille qui se reconstruit en dansant, tout en offrant un regard rare sur le break rĂ©unionnais et sur une gĂ©nĂ©ration qui cherche dâautres façons de sâexprimer. GrĂące Ă sa mise en scĂšne inventive, Ă la sincĂ©ritĂ© de ses interprĂštes et Ă lâĂ©nergie lumineuse de lâĂźle, la sĂ©rie trouve une identitĂ© forte et profondĂ©ment touchante. Une sĂ©rie courte mais vibrante, qui rappelle que la vulnĂ©rabilitĂ© peut aussi ĂȘtre une force, surtout quand elle se danse.
Regardez-la ICI.
By ChloĂ© Storchâ ïž Cet article contient des spoilers !
Synopsis
đŹ Fiche technique
Battle - La RĂ©nyon est une web-sĂ©rie de 8 Ă©pisodes de 10 Ă 13 minutes chacun, ancrĂ©e dans lâunivers du hip-hop et du breakdance. Elle est disponible Ă partir du lundi 10 novembre 2025 sur arte.tv (et plate-formes partenaires) jusquâau 06/04/2028.
* Production : Maxine Films (Lucie Portehaut et Sophie Flament) & Lanbéli en coproduction avec ARTE France.
* Création / Réalisation : Romuald Beugnon.
* Scénario : Romuald Beugnon & HélÚne Abram.
đ Avec : Karla Rousselot (Karla), Lucas Bataille (Lu-K), Lorna Basque (Lorna), Ali Facar El Hadad (Ali), Mohamed Layad (Layad), Willy Jean-Bart (Willyjb), OphĂ©lie Galant (OphĂ©lie), Bboy Joyeux (Joyeux), Erwann Grondin.
đ Tournage : LâĂźle de La RĂ©union. EtĂ© 2024 en 8 semaines avec 3-4 semaines de rĂ©pĂ©titions.
đ Accueil critique : La sĂ©rie a remportĂ© le prix du jury jeune du festival de la fiction de La Rochelle
đĄ Anecdote : Karla, la danseuse qui interprĂšte le rĂŽle principal portant son nom, est lâune des meilleures b-girls de La RĂ©union : elle a Ă©tĂ© vice-championne de France Ă 16 ans.
đ Analyse
ArĂšne
Intégration des codes du breakdance : battles, entraßnements, hiérarchie des crews, respect, technique, culture du cercle. La langue créole et les sous-titres participent à une immersion culturelle forte.
Moteur sériel
La vraie question qui traverse la sĂ©rie est : va-t-elle tenir le coup ou rechuter ? La sĂ©rie avance en jouant sur cette double dynamique : lâarĂšne du break comme moteur visible, et la santĂ© mentale de Karla comme moteur imprĂ©visible.
Objectifs
Non pas un, mais deux objectifs qui cohabitent, diluant un peu le message de fin.
Axe 1 : La santé mentale
* Objectif conscient (dĂ©sir) : redevenir la championne quâelle Ă©tait.
* Objectif inconscient (besoin) associé : retrouver un cadre stable, du soutien, une sécurité affective (sa mÚre, son crew).
Axe 2 : Le regard des autres
* Objectif conscient (désir) : renouer avec son pÚre et obtenir sa reconnaissance.
* Objectif inconscient (besoin) associĂ© : arrĂȘter de se dĂ©finir Ă travers le regard du pĂšre (et des autres), se rĂ©approprier sa valeur.
La thématique
Voici la thĂ©matique que jâai dĂ©celĂ©e pour cette sĂ©rie : Comment se reconstruire, transformer ses fragilitĂ©s en force, et trouver sa propre voix dans un monde oĂč lâon cherche sans cesse Ă ĂȘtre validĂ© ?
â> Qui ressemble Ă celle de la sĂ©rie Apple TV Stick.
La sĂ©rie navigue entre deux lignes fortes : prĂ©server sa santĂ© mentale et apprendre Ă exister pour soi plutĂŽt quâĂ travers le regard dâun parent⊠et choisit de les faire coexister plutĂŽt que de trancher.
Autres thématiques abordées
* Le handicap : le handicap physique visible du coach vs. le handicap psychique invisible de Karla.
* Comment la santé mentale se régule par le corps, notamment grùce aux exercices de respiration.
* Lâhomophobie : abordĂ©e Ă travers le danseur gay, son rejet et la maniĂšre dont sa diffĂ©rence devient une force dans le crew.
* La violence : montrée comme une impasse, utilisée comme un moyen de régler les conflits autrement.
â> thĂ©matique Ă©voquĂ©e dans le court-mĂ©trage Par souci pĂ©dagogique dont je parle dans lâĂ©pisode consacrĂ© au Festival Off-Courts Trouville.
La place des femmes dans la série
Un personnage principal féminin, dans un milieu majoritairement masculin, et représentée sans sexualisation : une rareté bienvenue !
Par contre la rĂ©plique de Lorna : âCâest scientifique : les femmes nâont pas la mĂȘme puissance que les garçons. Il faut quâelles exploitent leur fĂ©minitĂ©.â Est-ce un choix dâĂ©criture ou une impro ? Et surtout, est-ce vraiment le message Ă adresser Ă de jeunes spectatrices ? Je reste mitigĂ©e.
Dans une interview accordĂ©e Ă U2R, HĂ©lĂšne Abram et Romuald Beugnon expliquent que le jeu de sĂ©duction pour le couple Karla/Marco nâa pas Ă©tĂ© davantage dĂ©veloppĂ©, notamment parce que lâĂ©criture et le casting se dĂ©roulaient en parallĂšle. Les comĂ©diens avaient une certaine pudeur, ce qui a orientĂ© la dynamique du couple. Par ailleurs, la chaĂźne nâĂ©tait pas entiĂšrement convaincue par lâidĂ©e dâun arc romantique prĂ©dominant, estimant, Ă juste titre, quâon pouvait raconter lâhistoire dâune jeune fille sans faire de la romance un enjeu central đ. Il sâagit dâailleurs de sujets qui me tiennent Ă coeur et que jâĂ©voque dans les Ă©pisodes sur French Lover et Los Anos Nuevos !
Le rythme
* Un dĂ©but trĂšs rĂ©ussi : les enjeux, lâhistoire et la personnalitĂ© de Karla sont immĂ©diatement lisibles ; la mise en place est fluide et efficace.
* La crise avancĂ©e : dans lâinterview U2R, les auteur.ices expliquent que la crise initialement prĂ©vue en Ă©pisode 5 a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e en Ă©pisode 3, car son intensitĂ© nĂ©cessitait plus de temps de rĂ©cupĂ©ration dramatique. Dommage, car cela attĂ©nue la montĂ©e en puissance selon moi.
* La rĂ©vĂ©lation au coach : Karla assume son handicap mental dĂšs lâĂ©pisode 4, ce qui me paraĂźt un peu tĂŽt alors que la scĂšne aurait sans doute dĂ» arriver en Ă©pisode 6 (aprĂšs la crise). Câest un choix assumĂ©, qui installe sa vulnĂ©rabilitĂ© en amont dans la sĂ©rie, mais qui aurait pu ĂȘtre plus progressif pour gagner en crĂ©dibilitĂ©.
Ses limites
* Un format court qui rĂ©duit les possibilitĂ©s dâapprofondir la dramaturgie. La sĂ©rie sâen sort bien, mais aborde peut-ĂȘtre un peu trop de thĂ©matiques Ă la fois.
* Certains choix de dialogues interrogent (âtâen as pas marre dâĂȘtre traitĂ© dâhomosexuel ? vs. sous-titrĂ© : âtâen as pas marre dâĂȘtre insultĂ© parce que tu es homosexuel ?â) entre maladresse et volontĂ© de rĂ©alisme ?
* Le pĂšre dans le jury : un conflit dâintĂ©rĂȘt Ă©vident, qui crĂ©e une tension narrative mais peut sembler peu crĂ©dible.
* La victoire âmoraleâ plutĂŽt que technique : la sĂ©rie valorise la cohĂ©sion et lâĂ©thique plutĂŽt que la performance, ce qui est cohĂ©rent thĂ©matiquement. Mais en privant Ultimatum dâune victoire pleinement âpropreâ, elle laisse une lĂ©gĂšre impression dâinachevĂ©.
* Timing manquĂ© avec les JO 2024 : alors que le breakdance a Ă©tĂ© introduit pour la premiĂšre fois aux Jeux Olympiques en 2024, la sĂ©rie aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© dâĂȘtre diffusĂ©e Ă ce moment-lĂ pour accompagner lâĂ©lan mĂ©diatique (mais impossible de refaire le monde nâest-ce pasâŠ).
Ses réussites
* Le breakdance comme langage non-violent : la danse devient un vrai outil de communication et de résolution de conflits.
* Des chorégraphies superbes : moments de danse intenses et inventifs.
* Une immersion authentique dans la culture rĂ©unionnaise : musique, danse, nourriture, langue, combat de coqs⊠La sĂ©rie alterne français et crĂ©ole, un choix important pour respecter lâidentitĂ© locale sans exclure le public.
* Un casting de danseurs non-professionnels trĂšs convaincants
* Une réalisation inventive et libre : caméra pro + iPhone + drones.
* Une lumiĂšre magnifique et des paysages valorisĂ©s : des dĂ©cors naturels (plage, skatepark, forĂȘt, centres culturels).
Conclusion
Au-delĂ de ses quelques limites structurelles, Battle â La RĂ©nyon rĂ©ussit pleinement ce quâelle entreprend : raconter lâhistoire dâune jeune fille qui se reconstruit en dansant, tout en offrant un regard rare sur le break rĂ©unionnais et sur une gĂ©nĂ©ration qui cherche dâautres façons de sâexprimer. GrĂące Ă sa mise en scĂšne inventive, Ă la sincĂ©ritĂ© de ses interprĂštes et Ă lâĂ©nergie lumineuse de lâĂźle, la sĂ©rie trouve une identitĂ© forte et profondĂ©ment touchante. Une sĂ©rie courte mais vibrante, qui rappelle que la vulnĂ©rabilitĂ© peut aussi ĂȘtre une force, surtout quand elle se danse.
Regardez-la ICI.