Bienvenue dans Symptôme Fantôme ! 👻

Aujourd’hui dans Symptôme Fantôme, je reçois Chloé, professeure de yoga, pour parler de ce qu’on voit rarement derrière la figure « zen » du bien-être. Chloé nous raconte son parcours, sa dépression, la façon dont elle a remonté la pente, et ce que cela signifie d’enseigner une pratique centrée sur l’équilibre alors qu’on traverse soi-même des tempêtes intérieures. Parce que oui, les profs de yoga ne sont pas des gourous, ni des maîtres spirituels infaillibles : iels peuvent être vulnérables, anxieux·ses, fatigué·es, et vivre des maux invisibles que leur métier les pousse parfois à cacher.

Dans cet épisode, on parle de l’écart entre l’imaginaire collectif — celui d’un yoga présenté comme l’outil ultime pour tout soigner, apaiser, résoudre ; un yoga fait de postures parfaitement exécutées, de souplesse maîtrisée et de calme absolu — et la réalité de la pratique : une expérience vivante, multiple, traversée de doutes, de limites physiques, de mouvements maladroits, de corps imparfaits et de cycles mentaux qui fluctuent. On déconstruit cette vision figée du yoga comme une performance de sérénité ou de perfection, et on rappelle que le plus important, ce n’est pas la pose parfaite, mais le mouvement : bouger pour se retrouver, pour respirer, pour revenir à soi.

Chloé nous explique aussi comment elle accompagne les maux invisibles de ses élèves — leur anxiété, leur fatigue, leurs traumas — tout en apprenant, elle aussi, à se protéger, à poser des limites, à ne pas absorber ce qui ne lui appartient pas. On explore la complexité d’enseigner le bien-être quand on traverse ses propres fragilités, et ce que cela dit de notre rapport collectif à la santé mentale.

Quelques chiffres montrent à quel point ces sujets sont loin d’être isolés : près d’un quart des pratiquant.es de yoga rapportent des symptômes de dépression malgré un bon ressenti global, et 41 % des profs de yoga disent que leurs élèves leur parlent de santé mentale. Ces données rappellent que même dans les espaces de soin, la souffrance circule — et qu’elle mérite d’être entendue. (Sources : PubMed, Semantic Scholar, Cambridge University).

Prenez soin de vous, et bonne écoute !

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