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Or
Christophe Dumas
Eustache Denis est un père endeuillé. Son fils aîné, Jacques, est mort pour la France le 5 octobre 1918, lors de l'offensive finale sur les Ardennes. S'il avait vécu, celui-ci aurait suivi les traces paternelles et serait devenu passementier à Saint-Étienne.
La chronique de Jacques Plaine
CHRISTOPHE DUMAS Le voyage d’Eustache Éditions Abatos Ancien élève du lycée Claude Fauriel, Christophe Dumas diplômé d’histoire de l’université Jean Monnet à Saint-Étienne est aujourd’hui principal de collège. Arrière-petit-fils d’Eustache, Christophe Dumas avait déjà raconté la guerre de son grand-oncle Jacques - le fils d’Eustache - dans un beau livre publié aux éditions Actes Graphiques. S’appuyant sur les nombreuses lettres que tout au long de la guerre – la Grande, celle de 14-18 - Jacques avait adressées à ses parents, il avait reconstitué les quatre années d’un soldat français parti du Puy en Velay deux jours après la déclaration de guerre et qui sera de tous les combats. De Verdun au Chemin des Dames en passant par la Somme, la Marne et les Ardennes. De tous les combats ou presque puisqu’un obus allemand l’explosera trente sept jours avant l’armistice. De lettre en lettre il avait découvert, ou tout au moins ressenti – car Jacques, pour ne pas trop inquiéter ses parents, restait le plus évasif possible – l’enfer qui avait été le sien pendant ces quatre années. Et il s’était rendu compte qu’entre les nuits à se faire du boche au corps à corps, celles à déterrer des copains agonisant entre les lignes et celles à constater que notre artillerie tirait parfois trop court et que c’était alors nos obus qu’il recevait sur la tronche, le grand oncle s’était offert quelques poignées d’heures un tantinet coquines. Il avait même eu l’impression – mais peut-être se faisait-il des idées – que c’était grâce à un joli petit vélo qu’il passait ses meilleurs jours de repos. Mais pour faire quoi ? Le genre de question qui n’intéresse pas forcement un historien mais qui passionne un romancier. Or en lisant les lettres de son grand oncle Christophe Dumas s’est tout à coup senti pousser des ailes de romancier. Ainsi oubliant quelque peu que l’auteur de ces lettres était son grand oncle, et que celui qui les recevait était son arrière-grand-père, il va faire du premier un personnage de roman. Un personnage avec un cœur gros comme ça dont Eustache - aidé de quelques amis que la guerre a épargnés – va essayer de suivre, lui et son joli petit vélo, sur un autre chemin des dames.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Christophe Dumas
Eustache Denis est un père endeuillé. Son fils aîné, Jacques, est mort pour la France le 5 octobre 1918, lors de l'offensive finale sur les Ardennes. S'il avait vécu, celui-ci aurait suivi les traces paternelles et serait devenu passementier à Saint-Étienne.
La chronique de Jacques Plaine
CHRISTOPHE DUMAS Le voyage d’Eustache Éditions Abatos Ancien élève du lycée Claude Fauriel, Christophe Dumas diplômé d’histoire de l’université Jean Monnet à Saint-Étienne est aujourd’hui principal de collège. Arrière-petit-fils d’Eustache, Christophe Dumas avait déjà raconté la guerre de son grand-oncle Jacques - le fils d’Eustache - dans un beau livre publié aux éditions Actes Graphiques. S’appuyant sur les nombreuses lettres que tout au long de la guerre – la Grande, celle de 14-18 - Jacques avait adressées à ses parents, il avait reconstitué les quatre années d’un soldat français parti du Puy en Velay deux jours après la déclaration de guerre et qui sera de tous les combats. De Verdun au Chemin des Dames en passant par la Somme, la Marne et les Ardennes. De tous les combats ou presque puisqu’un obus allemand l’explosera trente sept jours avant l’armistice. De lettre en lettre il avait découvert, ou tout au moins ressenti – car Jacques, pour ne pas trop inquiéter ses parents, restait le plus évasif possible – l’enfer qui avait été le sien pendant ces quatre années. Et il s’était rendu compte qu’entre les nuits à se faire du boche au corps à corps, celles à déterrer des copains agonisant entre les lignes et celles à constater que notre artillerie tirait parfois trop court et que c’était alors nos obus qu’il recevait sur la tronche, le grand oncle s’était offert quelques poignées d’heures un tantinet coquines. Il avait même eu l’impression – mais peut-être se faisait-il des idées – que c’était grâce à un joli petit vélo qu’il passait ses meilleurs jours de repos. Mais pour faire quoi ? Le genre de question qui n’intéresse pas forcement un historien mais qui passionne un romancier. Or en lisant les lettres de son grand oncle Christophe Dumas s’est tout à coup senti pousser des ailes de romancier. Ainsi oubliant quelque peu que l’auteur de ces lettres était son grand oncle, et que celui qui les recevait était son arrière-grand-père, il va faire du premier un personnage de roman. Un personnage avec un cœur gros comme ça dont Eustache - aidé de quelques amis que la guerre a épargnés – va essayer de suivre, lui et son joli petit vélo, sur un autre chemin des dames.
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