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Comment comprendre une culture à partir de ce qu’elle ne produit qu’à de très rares occasions ?
Voilà l’un des défis majeurs de l’archéologie préhistorique présenté par une équipe du Muséum national d’Histoire naturelle et d’autres équipes internationales publié dans Nature Communications
Dans l’abondant répertoire technique du Magdalénien, fait de bois de cervidé, de silex et d’ivoire, un type d’objet intrigue par sa rareté même : ceux façonnés à partir d’os de cétacé. Moins d’une soixantaine de pièces recensées, réparties sur tout le territoire atlantique européen. Trop peu pour fonder une typologie, mais assez pour interroger la capacité des groupes paléolithiques à intégrer une matière imprévisible, lourde, et marginale dans leur système technique.
Loin d’être anecdotiques, ces objets deviennent alors des révélateurs d’une organisation matérielle et sociale souple, adaptative, connectée à un espace littoral pourtant mal documenté. Entre stratégie logistique, savoir-faire spécialisé, et circulation interterritoriale, l’os de baleine offre une lecture transversale des sociétés magdaléniennes, à condition de savoir interpréter les indices ténus avec rigueur et méthode.L’os de cétacé, une matière rare mais révélatriceÀ première vue, la place de l’os de cétacé dans l’outillage magdalénien semble négligeable. Moins de soixante artefacts identifiés à travers toute l’Europe. Soit moins de 0,1 % du corpus global des objets en matière dure animale. Pourtant, cette infime proportion mérite que l’on s’y attarde, non pas malgré sa rareté, mais précisément à cause d’elle.
Le Magdalénien est une culture préhistorique techniquement élaborée, dont les artisans maîtrisaient avec finesse le bois de cervidé, l’os compact, l’ivoire. Dans cet ensemble technique cohérent, l’introduction ponctuelle d’un matériau aussi atypique que l’os de baleine soulève une question fondamentale : dans quelles circonstances les groupes humains choisissent-ils de mobiliser une ressource exceptionnelle ?
https://media24.fr/2025/06/10/des-objets-en-os-de-baleine-transportes-sur-plus-de-100-km-autour-du-golfe-de-gascogne/
By Media24.frComment comprendre une culture à partir de ce qu’elle ne produit qu’à de très rares occasions ?
Voilà l’un des défis majeurs de l’archéologie préhistorique présenté par une équipe du Muséum national d’Histoire naturelle et d’autres équipes internationales publié dans Nature Communications
Dans l’abondant répertoire technique du Magdalénien, fait de bois de cervidé, de silex et d’ivoire, un type d’objet intrigue par sa rareté même : ceux façonnés à partir d’os de cétacé. Moins d’une soixantaine de pièces recensées, réparties sur tout le territoire atlantique européen. Trop peu pour fonder une typologie, mais assez pour interroger la capacité des groupes paléolithiques à intégrer une matière imprévisible, lourde, et marginale dans leur système technique.
Loin d’être anecdotiques, ces objets deviennent alors des révélateurs d’une organisation matérielle et sociale souple, adaptative, connectée à un espace littoral pourtant mal documenté. Entre stratégie logistique, savoir-faire spécialisé, et circulation interterritoriale, l’os de baleine offre une lecture transversale des sociétés magdaléniennes, à condition de savoir interpréter les indices ténus avec rigueur et méthode.L’os de cétacé, une matière rare mais révélatriceÀ première vue, la place de l’os de cétacé dans l’outillage magdalénien semble négligeable. Moins de soixante artefacts identifiés à travers toute l’Europe. Soit moins de 0,1 % du corpus global des objets en matière dure animale. Pourtant, cette infime proportion mérite que l’on s’y attarde, non pas malgré sa rareté, mais précisément à cause d’elle.
Le Magdalénien est une culture préhistorique techniquement élaborée, dont les artisans maîtrisaient avec finesse le bois de cervidé, l’os compact, l’ivoire. Dans cet ensemble technique cohérent, l’introduction ponctuelle d’un matériau aussi atypique que l’os de baleine soulève une question fondamentale : dans quelles circonstances les groupes humains choisissent-ils de mobiliser une ressource exceptionnelle ?
https://media24.fr/2025/06/10/des-objets-en-os-de-baleine-transportes-sur-plus-de-100-km-autour-du-golfe-de-gascogne/