Bonjour à tous et bienvenue dans Tout pour réussir. Et aujourd’hui mon invité est Emmanuel Perrot le directeur général de Sonymusic RCA Labels Group… Ce qui réunit entre autres les labels RCA, Epic Records, Smart ou encore Load…Il va tout nous raconter sur sa carrière, sa stratégie, ses prochaines signatures, ses projets…
Bonjour Emmanuel Perrot, merci beaucoup d’être avec nous… ça va faire un an que tu as pris les fonctions de Directeur général RCA Labels Groupe…Quel bilan peut tu-faire de cette année 2020 qui a notamment été secouée par la crise du covid ?
Bonjour ! En fait, ça va faire deux ans en Janvier que j’ai pris les rênes de RCA Labels group ! L’année 2020 a été une année très compliquée pour la culture. Très compliquée pour la musique ! Malgré le covid, les confinements, le couvre-feu, on n’est pas les plus impactés car nous avons la chance d’avoir un marché de plus en plus digital. Nous avons réussi à maintenir une activité forte dans le digital via le streaming et lorsque les magasins ont rouvert à la fin d’année 2020, on a pu sauver un peu le marché des ventes d’album physique. Le mois de décembre a bien marché grâce à des sorties majeures chez Sony et RCA notamment avec notre grosse sortie de fin d’année « Indochine » et les deux Best-Ofs que nous avons sorti fin août et début décembre sur lesquels nous avons fait plus de 260 000 ventes (300 000 ventes aujourd’hui)
Pour ceux qui ne connaissant pas trop…Aujourd’hui Sonymusic c’est quoi en terme d’artistes, de nouvelles signatures et peut être quelques chiffres clés à nous donner ?
RCA Label’s groupe c’est les 4 labels que tu as mentionnés en début d’interview. Le premier est RCA qui a été lancé il y a deux ans avec des résultats plutôt positifs. Il y a eu une refonte totale du catalogue d’artistes. Nous avons eu quelques succès comme Soso Maness qui est un rappeur de Marseille, il vient de sortir un album qui va bientôt être certifié disque d’or avec un single certifié platine. On a aussi un artiste qui est Lefa, il est disque d’Or et nous pensons qu’il va être disque platine. Il y’a de beaux succès aussi dans le label « WatiB » dont Sonymusic est actionnaire avec par exemple le groupe 4keus. Chez RCA, nous avons une équipe qui travaille les musiques urbaines, une autre les musiques plutôt Pop. Parmi les artistes internationaux, on a eu récemment Kygo, une jeune artiste Foushée etc…Chez Epic, nous avons Madison Beer, Travis Scott, Future etc…Du coté des anglais, on a Riton, un DJ anglais signé chez Ministry of Sound qui a cartonné ! Nous travaillons aussi beaucoup d’artistes latino car sonymusic est leader dans la musique latino en Amérique latine avec de beaux succès comme Ozuna, Pedro Capo etc…
Aujourd’hui, comment choisissez vous les artistes avec lesquels vous souhaitez collaborer chez Sonymusic ?
La première qualité est subjective car nous regardons la musique de l’artiste, sa qualité musicale, sa création…On regarde d’autres indicateurs comme ses réseaux, son audience sur instagram par exemple…On s’intéresse aussi à Tik Tok puisque beaucoup d’artistes ont été révélés sur cette plateforme… Il ne faut pas oublier le charisme et le storytelling de l’artiste ! Signer un artiste c’est toujours un pari !
Cela t’est-il déjà arrivé de ne pas signer un artiste chez toi et qui finalement a rencontré du succès ailleurs ?
Au tout début de ma carrière lorsque j’étais à Londres, j’étais stagiaire dans un petit label qui s’appelait Distance Records qui faisait beaucoup de musique électronique et de musique du monde. Le patron de l’époque voulait les conseils d’un jeune homme connecté aux tendances du moment…Du coup il m’a demandé ce que je pensais de Robert Miles…Je lui avais dit...