Tout le monde la considère comme la montagne des Genevois. À tort certes, mais il faut dire quʹelle a servi, au fil du temps, de terrain de jeu à bon nombre dʹentre eux. De Saussure sʹy entraîna avant de sʹattaquer au Mont-Blanc, dʹautres alpinistes y ont fait leurs armes avant de se révéler en Himalaya et le mot varappe doit même au Salève son origine. Cʹest ici que ce mot a été en effet prononcé la première fois, en guise de moquerie, après que de jeunes alpinistes aient échoué à vaincre une voie du secteur des Varappes. Des anecdotes comme celles-ci, Dominique Ernst en connaît des centaines et continue pourtant dʹen découvrir de nouvelles. On le considère comme lʹhistorien du "balcon des Genevois", lui se dit plutôt conteur. Auteur de trois ouvrages sur cette petite, mais exigeante, montagne, et puisque lʹHistoire, tout comme les histoires, ne se racontent pas que dans les livres, mais bien sur le terrain, il emmène Virginie Brawand sur lʹun des sentiers emblématiques du Salève, celui de la grotte dʹOrjobet.