Le 23 janvier dernier a été publié le rapport annuel du Haut Conseil de l’Égalité. Le constat qu’il dresse est sans appel  : «  Malgré des avancées incontestables en matière de droit des femmes, le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, certaines manifestations les plus violentes s’aggravent et les jeunes générations sont les plus touchées  ».

En effet, les chiffres révèlent certaines tendances inquiétantes  : 80  % des Françaises âgées de 25 à 34 ans déclarent avoir personnellement vécu des situations de sexisme, 37  % d’entre elles auraient même déjà subi un rapport sexuel non consenti. Parmi les hommes de cette même tranche d’âge, 1/4 estiment qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter, et seuls 48  % des hommes entre 15 et 34 ans considèrent que l’image des femmes véhiculées par les contenus pornographiques est problématique.

Au regard de ces chiffres, une conclusion s’impose  : si aujourd’hui, les femmes voient leurs droits globalement alignés sur ceux des hommes, l’égalité entre les sexes est loin d’être assurée. Mais cette situation semble faire le nid de nouvelles divisions au sein de la société. En effet, une partie de la population semble penser que les combats féministes n’ont aujourd’hui plus lieu d’être, car la situation des femmes en France serait plus que satisfaisante.

Pourtant les chiffres, les témoignages et le quotidien de nombreuses femmes le prouvent, l’égalité entre les sexes est loin d’être acquise. Ces éléments donnent envie de s’engager, de lutter même. Si vous n’êtes pas encore convaincu par cela, je vous propose aujourd’hui de vous demander pourquoi il faut continuer d’être féministe.

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