Marion Mezadorian est venue me parler de son spectacle Craquage, dans lequel elle explore, à travers une galerie de personnages, ce moment où l’on explose. Ce point de rupture qu’on connaît tous, mais qu’on comprend rarement.

Elle m’a raconté la genèse de ce spectacle : quelques semaines après la naissance de son fils, elle s’est surprise à hurler sur sa mère au téléphone, en pleine rue. Une scène brutale, presque absurde, qui l’a poussée à se demander : « OK, j’ai craqué. Mais pourquoi ? D’où ça vient ? Et si j’essayais de comprendre ce qui nous pousse, un jour, à péter les plombs ? »

Pendant 1h20, Craquage nous murmure à l’oreille qu’on serait peut-être toutes et tous plus heureux si on apprenait à dire les choses avant que la goutte ne fasse déborder le vase. Parce que, comme le dit Marion : ne pas parler, ça gangrène. Ça nous empêche de poser nos limites. Et quand on ne dit pas, on finit souvent par mal dire.

Perso, j’ai déjà craqué et parfois, ça m’a fait du bien. Mais ce spectacle, et cette conversation avec Marion, m’ont fait réfléchir : et si, la prochaine fois, je posais mes limites avant ?

Et si on faisait toutes et tous ça ?

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