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Or
Le problème avec la mécanique du récit quand elle est centrée sur l'action, c'est qu'elle tombe rapidement dans quelque chose de creux. Si on se contente de remplir les cases par exemple du voyage du héros, on peut ne jamais rien faire ressentir au lecteur. On aura bien un arc de transformation, on aura bien un personnage qui vit des choses qui le font évoluer mais aucune garantie de faire vibrer la moindre corde émotionnelle chez le lecteur.
C'est précisément pour s'installer dans les émotions que le lecteur vient au livre, pour voir chez les personnages ce qu'ils ressentent mais ne prennent pas le temps de vraiment vivre. On lit pour ralentir. On lit pour réveiller en soi les sensations que l'on néglige dans notre quotidien. Quand vous lisez un roman d'aventure c'est pour ressentir l'exaltation de l'épopée, le courage, la peur, le désespoir. Quand vous lisez une histoire d'amour, c'est pour ressentir l'attirance, le désir, l'ambivalence, l'extase, la déception, la souffrance de la rupture, le soulagement des retrouvailles. Quand vous lisez un policier c'est pour ressentir la concentration, la curiosité, le plaisir de faire des liens, de dénouer des nœuds, la crainte de ne pas réussir à élucider le mystère à temps, la tension de l'incertitude….
Quand on comprend l'histoire comme une série d'expériences émotionnelles, cela nous ouvre tout un nouveau champ de jeu et d'exploration littéraire. On n'a pas besoin de multiplier les effets, pas besoin de mille rebondissements. Il suffit de jouer avec le contexte et les circonstances, de jouer avec ce qui arrive de sorte à faire évoluer ce vrombissement de l'émotion.
Références mentionnées dans l'épisode
Comment écrire un film en 21 jours, Viki King
Le problème avec la mécanique du récit quand elle est centrée sur l'action, c'est qu'elle tombe rapidement dans quelque chose de creux. Si on se contente de remplir les cases par exemple du voyage du héros, on peut ne jamais rien faire ressentir au lecteur. On aura bien un arc de transformation, on aura bien un personnage qui vit des choses qui le font évoluer mais aucune garantie de faire vibrer la moindre corde émotionnelle chez le lecteur.
C'est précisément pour s'installer dans les émotions que le lecteur vient au livre, pour voir chez les personnages ce qu'ils ressentent mais ne prennent pas le temps de vraiment vivre. On lit pour ralentir. On lit pour réveiller en soi les sensations que l'on néglige dans notre quotidien. Quand vous lisez un roman d'aventure c'est pour ressentir l'exaltation de l'épopée, le courage, la peur, le désespoir. Quand vous lisez une histoire d'amour, c'est pour ressentir l'attirance, le désir, l'ambivalence, l'extase, la déception, la souffrance de la rupture, le soulagement des retrouvailles. Quand vous lisez un policier c'est pour ressentir la concentration, la curiosité, le plaisir de faire des liens, de dénouer des nœuds, la crainte de ne pas réussir à élucider le mystère à temps, la tension de l'incertitude….
Quand on comprend l'histoire comme une série d'expériences émotionnelles, cela nous ouvre tout un nouveau champ de jeu et d'exploration littéraire. On n'a pas besoin de multiplier les effets, pas besoin de mille rebondissements. Il suffit de jouer avec le contexte et les circonstances, de jouer avec ce qui arrive de sorte à faire évoluer ce vrombissement de l'émotion.
Références mentionnées dans l'épisode
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