Avant la rencontre au sommet face à Kong, voici le numéro consacré au Roi des Monstres : Godzilla dont la 1ère apparition remonte à 1954.

Extrait Sonore « Godzilla : King

of the Monsters, 2019 »]

[« SérieFonia : Season III :

Opening Credits » – Jerôme Marie]

[« Godzilla, 1954 – Fury of Godzilla » – Akira Ifukube]

Je vous l’avais promis… Après King Kong la semaine dernière, c’est au tour de son adversaire de toujours, Godzilla, de s’abattre sur votre SérieFonia. Né au Japon devant la caméra de Ishiro Honda en 1954, il n’en est pas moins l’héritier direct du roi des gorilles américains car c’est à l’occasion de la redistribution internationale du film mythique de 1933… et face à son succès renouvelé aussi colossal que Kong lui-même… que le producteur Tomoyuki Tanaka décide de se lancer dans l’art du kaiju (ou le film de monstres géants à la japonaise). En ce début d’années 50, le pays est encore extrêmement choqué par les bombardements atomiques ayant frappé Hiroshima et Nagasaki en aout 1945… Si bien que Honda et Tanaka décident de les placer au cœur de leur intrigue. Reptile préhistorique géant, endormi depuis des milliers et des milliers d’années, Godzilla est réveillé, puis nourri, par les radiations causées par de telles frappes… Bientôt, il ne lui reste plus qu’à ravager Tokyo et à mettre l’humanité face à ses responsabilités.   

[« Godzilla, 1954 – Attack Godzilla! » – Akira Ifukube]

Bien plus qu’un simple petit

phénomène de société : Godzilla, c’est près d’une

quarantaine de films réalisés en 67 ans, dont huit par Ishori Honda, en plus de

quelques apparitions télévisées et animées ! Et dans la plupart d’entre

eux, il se retrouve opposé à d’autres monstres légendaires. Ebirah et Mothra en

1966, Hedora en 1971, Ghidorah en 1991, Destroyah en 95… Bref, tout plein de

grosses bébêtes en A… Certaines devenant des amis… ou tout au moins des alliés…

Et d’autres pas. Mais tous, au début tout au moins, se veulent les incarnations

de messages écologiques engagés ; puisque naissant des conséquences des

radiations atomiques, de la pollution, ou encore du climat en général. Le

premier film, mis en musique par Akira Ifukube, fait un carton et une suite est

immédiatement mise en route. Mais avec une équipe différente : Motoyoshi

Oda à la mise en scène et Masaru Sato à la composition… Nous sommes en 1955 et

ça s’appelait Godzilla Raids Again… Oui, excusez-moi, je vous

donne les titres américains parce que bon… le japonais… Je maîtrise pas.

[« Godzilla Raids Again, 1955 – Main Title » – Masaru

Sato]

Les deux premiers films sont

en noir et blanc. La couleur ne faisant son apparition dans cet univers qu’à

partir de King Kong vs. Godzilla en 1962. Et deux ans après,

c’est carrément la science-fiction qui s’invite ! Dans Ghidorah, The

Three-Headed Monster… le monstre à trois têtes… Godzilla doit

s’associer à ses anciens ennemis, Rodan et Mothra en vue de bouter un kaiju

martien hors de notre planète ! 

Pour l’occasion, c’est Akira Ifukube qui revient à la baguette.

[« Ghidorah, The Three-Headed Monster, 1964 – The Greatest Battle

on Earth II » – Akira Ifukube]

Faisons à présent un bond

jusqu’en 1973. A ce moment-là, Godzilla est au sommet. Devenu un monstre-gentil

qui aide régulièrement l’armée ou les scientifiques à venir à bout des menaces

les plus extrêmes, il est à ce point aimé qu’on lui demande de jouer les invit...