Livres bien sûr - pour le texte comme pour l'image - mais aussi peinture, sculpture, publicité, cinéma... : une étonnante diversité de modes d'expression chez un artiste qui, comme il le dit lui-même, ne craint rien tant que la répétition. Grégoire Solotareff depuis vingt ans, ne cesse de surprendre et de séduire, porté par la conviction que le travail, les essais, la recherche donnent l'élan indispensable à son projet artistique à la rencontre des enfants... et de l'enfance. C'est ce dynamisme, en même temps que cette exigence que nous nous sommes efforcés de rendre sensibles à travers les articles de ce dossier et en suggérant quelques autres pistes dans la bibliographie. À un premier voyage au fil de ses textes et de ses images commenté par Michel Defourny, succèdent les propos de Grégoire Solotareff lui-même qui explique comment il conçoit son activité de directeur de collection et mène ses projets cinématographiques : c'est l'occasion de découvrir - au-delà de ses seuls livres - son regard sur l'enfance, les histoires, la création. Deux « zooms » sont ensuite proposés sur des albums singuliers, moi, fifi et Mathieu, choisis pour l'écho si original et si personnel qu'ils donnent aux interrogations qui traversent toute l'oeuvre et pour la place particulière qu'ils y occupent.Place au théâtre enfin pour une évocation du spectacle que le Théâtre du Tilleul a tiré de Contes d'automne, avec une attention portée à la manière dont les enfants ressentent et s'approprient la singularité de cet univers.