Au programme de ce Joyeux Bazar,

Un Joyeux Bazar spécial Lire à pleine voix

Nous allons donc parler rencontres, écriture, livres,autrice écrivain et écrivaine avec mes invités du jour

Un Joyeux Bazar spéciale Québec aujourd’hui avec un trio au beau nom en tournée en ce moment dans notre région LA BELLE VISITE constitué de Liette Remon, Carmen Guerard et André Marchand.Avec eux Gilles Moncoudiol, coprésident du Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes . Edito :Mars était, dans la mythologie romaine le dieu des guerriers, de la jeunesse et de la violence, Mars c’est la planète rouge, un papillon ou encore un village d’Ardèche.C’est aussi le mois du retour du printemps. Un temps de l’année où la nuit recule doucement, où le végétal, l’animal et l’humain se gavent d’humide et de lumière pour sentir les forces de vie battre sous la peau, sous le pétale, sous la plume ou sous le poil. Chaque année au printemps, les papillons Monarques migrent du Mexique vers l’Amérique du Nord. Est-ce que cette année ils se réunissent en grand conseil évoquant la possibilité de téléportation du Mexique au Canada rayant les Etats-Unis de leur carte ? Après avoir marché longtemps sur les terres arides du Mexique, le bitume gelé de Montréal, les chemins boueux d’Haïti ou les sentiers de pierre d’Ardèche, Mariposa, Jefa des enfants des rues a fait le chemin inverse du soleil à la nuit il y a 9 ans aujourd’hui. Chacun se construit sa mythologie personnelle faite de bric et de broc, de mythes fondateurs collectifs, de rencontres, de souvenirs, d’émotions, d’histoires, de savoirs. Un bien joli foutoir sans règles ni limites que celles qu’on veut bien y mettre. Je vous souhaite en ce mois de mars guerrier de cultiver votre imaginaire, et je dédie ce Joyeux bazar à toutes celles et tous ceux dont le coeur est si grand qu’il sème des graines d’espoir chez les plus petits, les plus humbles, les plus fragiles partout sur la planète.

Parlons écriture, premier roman, littérature jeunesse, doutes, sueur et bien d’autres choses avec Raphaëlle Calande écrivaine dont le premier roman “Les mille vies d’Ismaël et quelques saveurs en plus” est sorti aux éditions Sarbacane en 2024 et fait un joli chemin auprès des lecteurices. Edito :Lorsque tout se dérobe sous le pied, lorsque le monde m’échappe, que tout me submerge, les livres sont mon rivage, ma respiration retrouvée, mes vents fous.Plonger dans les mots des autres, entrer dans leur imaginaire sans effraction, se laisser envahir par une histoire qui vient de l’extérieur. Parfois on entrouvre seulement la porte et le flot qui entre balaye toute hésitation alors, merveille! on chevauche l’écriture et on embarque pour les ailleurs de cet étranger ou cette étrangère.Non pas une autre nous, mais bien une humanité autre, porteuse de ses racines, ses rêves, ses odeurs, ses couleurs.Se laisser happer par une expression raconteuse d’histoire en filigraneFaire rouler sous la langue le mot si juste à ce moment de la phrase qu’il émeut jusqu’aux tréfonds. La lecture est un plaisir majeur. Je n’aurai pas assez d’une vie pour remercier celles et ceux qui me permettent de m’en délecter. Ecrivains et écrivaines.Oui, je préfère ce mot à auteur ou autrice car il s’agit bien d’écriture, même si le clavier a remplacé la plume il s’agit de tracer sur le blanc de la feuille des signes qui feront sens. On pourrait tout aussi bien les nommer jardiniers car une fois la terre travaillée, la végétation bien placée vient le travail, souvent fastidieux, de la taille, la coupe, l’élagage pour que les phrases libres deviennent histoires .Nous parlerons de tout cela avec mon invitée du jour mais avant il est temps de nous lever pour le morceau qui fait bouger de ce mardi 25 février ! Babord est extrait du nouvel album de Zar Elektrik, un trio accompagné par Lamastrock qui nous délivre une african techno, un métissage gourmand. Entre exil, espoir et résilience, Zar Elektrik nous fait danser pour célébrer la vie.

Aujourd’hui nous avons trimballé notre Joyeux Bazar au Train Théâtre à Portes lès Valence pour une spéciale à l’occasion du dernier cabaret chansons primeurs un peu moins de deux mois avant fermeture pour travaux. Vous entendrez Ignatus, le Maître d’orchestre de ces cabarets chansons primeurs ainsi que Yoanna et Joseph Chedid deux des musiciens venus relever le défi ! Edito du jour :Le poste de radio est de la taille d’une brique, en plastique noir et marron. Avec sa grande antenne levée vers le plafond, il semble un insecte géant posé par terre entre les deux matelas. Zainab et Aisha assises en tailleur tendent l’oreille, aujourd’hui c’est cours de mathématique.Zainab l’a déclaré hier à Mariam, sa grand-mère : un jour elle sera professeur de mathématiques et peut-être même chercheuse. Aisha, elle, réinvente chaque nuit une histoire possible, elle se voit sur la scène du grand théâtre de Kaboul déclamant de la poésie enflammée. Toutes deux ont des souvenirs ténus de l’extérieur, des rues colorées, des rires dans la salle de classe.Heureusement Mariam est là, veilleuse infatigable, conteuse de la vie telle qu’elle devrait être, combattante de la nuit sans lune auquelle sont condamnées les femmes de ce pays. C’est elle qui, il y a deux ans, a apporté la radio, le jour où elle a découvert d’autres combattantes : les femmes de Radio Begum. Une radio qui dispense des cours, parle de santé pour les femmes et qui même se permet un peu d’humour dans ce néant auxquelles la bêtise et la cruauté de quelques hommes les ont voué.Mariam s’accroche à cet espoir qu’un jour la liberté reviendra et qu’il faudra alors des femmes éduquées pour reconstruire ce pays.Puis, le silence.Les deux fillettes regardent le poste de radio d’où ne sort plus qu’un léger grésillement, comme une longue plainte étouffée, comme le hurlement de Mariam que sa gorge retient. Depuis mardi 4 février, la diffusion de Radio Begum est suspendue en Afghanistan. Confiscation de matériel, arrestations, Les Talibans continuent leur guerre contre les médias, la liberté et les femmes. L’ONU parle “d’Apartheid de genre”, mais c’est surtout le silence qu’on entend sur la scène internationale. Alors faisons du bruit avec le morceau qui fait bouger de ce jour : Chashem Pyaala en bon accent français , un titre de la chanteuse compositrice Aryana Sayeed, une des plus célèbres artistes afghane exilée en 2021 après le retour des talibans au pouvoir.Aujourd’hui de jeunes femmes à l’incroyable courage chantent ses tubes en se filmant sur leurs téléphones au risque de leurs vies.

Le monde a des bleus à l’âme mais aussi des joies immenses c’est ce que raconte le blues depuis qu’il est né sous des doigts calleux et des cordes vocales griffées de fatigue. Ce sera notre bande son du jour.Jean-Marc Henaux, harmoniciste pour nous parler des JAM session Blues de JAV et Julie Fallu chanteuse invitée de la prochaine et tous deux profs à JAV Anne-Laure Guillot viendra nous parler d’éloquence à La Comédie de Valence Edito :2025 démarre comme un très mauvais film de SF.Comme si les catastrophes naturelles et les drames qu’elles engendrent ne suffisaient pas, il faut que l’humain mette son génie au service du pire.Un homme ordinaire apparemment bon père de famille se révèle une ordure de la pire espèce, et dans son sillage d’autres s’avèrent de vils salopards.Aux Etats-Unis la mégalomanie d’un seul homme piétine une démocratie fragilisée par le travail de sape et de manipulation que ses sbires ont orchestré et fait porter sur le monde de sombres présages.La guerre ravage tout. Du Proche Orient à l’Est en passant par l’Afrique, un peu partout ça brûle, ça saigne, ça pourrit. Cà et là les bêtes qu’on croyait mortes relèvent leurs bruns museaux à l’haleine fétide.On sent la tentation de théocraties d’un genre pas si nouveau entre Dieu et profit, avec leurs cortèges d’outrances, de haines, de négation des droits.Oui le monde va de traviole, pourtant il est des humains qui se lèvent, qui nous donnent la force de résister, qui nous disent que tout est possible si on le décide. Gisèle Pélicot droite face à ses bourreaux et qui par sa dignité fait plus que toute colère hurlée.Mariann Edgar Budde, évêque épiscopalienne de Washington et son incroyable sermon à l’attention de Trump en pleine messe post investiture.Les milliers d’allemands et allemandes descendus dans les rues de Berlin manifester contre l’extrême droite.Et tous les anonymes qui se lèvent pour dire non ici et ailleurs. Merci à vous toutes et tous.

Aujourd’hui dans Joyeux Bazar nous allons parler peinture, chant cosmique et onomatopée avec Thomas Vannieuwenhuys, artiste plasticien, bonjour Thomas Puis nous parlerons radio au théâtre et histoires de femmes avec Aurélie Charon qui propose “RADIO LIVE - Vivantes” une forme documentaire théâtrale à la Comédie de Valence ce mercredi et jeudi

Focus sur l’UPAVAL, Université Populaire de l’Agglomération de Valence, avec Brigitte Rollin, bénévole à la commission communication, Michel Mietton, professeur agrégé de géographie pour sa conférence“Tensions hydro-géopolitiques dans les bassins du Nil et du Tigre-Euphrate” et Pierre Dufresne pour sa conférence Eléments critiques et métaux rares .Infos et coups de coeur musicaux. Edito : 3 décembre, ça sent l’hiver qui s’en vient, le froid, les jours qui rétrécissent pour faire place aux longues nuits. Nicolas a trouvé un pallier de haute porte, chaque soir il rassemble ses cartons, ses couvertures, ses sacs et se colle à son chien pour que leurs chaleurs respectives leur évitent l’hypothermie. Chaque matin il doit planquer sa paillasse de fortune pour être sur de la retrouver le soir. Farida fait le tour de chez elle pour tenter de calfeutrer toutes les interstices qui font siffler le mistral dans son salon. Papier journal, chiffons. Le vieux radiateur à bain d’huile posé au centre de la pièce à vivre. Elle a ramené les matelas de la famille autour et invente pour les enfants lovés contre ses flancs des histoires de feu de joie. Chez Simone et Gilbert la cheminée est vide, plus la force de rentrer le bois. Ils ont cédé et allumé la chaudière, pas trop fort. Simone se félicite d’avoir gardé les vieux costumes de théâtre, les pelisses miteuses feront de bons manteaux de soirée pelotonnés sur leurs fauteuils. Ainsi va la vie, chacun se défend comme il peut, malgré le monde comme il va, tout de guingois. Regardons nous avec tendresse, juste un peu, sans faire de grand discours ou de grandes harangues culpabilisantes, juste de la tendresse. Sylvie Mabilon

Spéciale JAZZ à l’occasion de Jazz sur le grill 2024 qui a pour thème DU JAZZ ET DES ECRIVAINS ! Célia Cot, nouvelle directrice du théâtre de la ville de ValenceAlice Rouffineau, directrice de JAV Nadège OTTONE programmatrice de la Cordo SMAC de RomansPascal Berne compositeur et musicien, coordinateur artistique du festival