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Or
Rolland Fournel
L'histoire de la sidérurgie du département de la Loire depuis 1815 est riche en événements. Après un démarrage difficile la Loire occupe une place de premier plan pour la fabrication du fer et surtout de l'acier. De 1953 à 1970, des entreprises sont réunies au sein de la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire (CAFL), puis de 1971 à 1984 cette dernière s'allie avec les usines Schneider pour créer Creusot-Loire, dont la faillite en 1984 sera une tragédie pour notre département.
Chronique de Jacques Plaine
ROLLAND FOURNEL La sidérurgie de la Loire 1815–2022 Actes Graphiques Après « Compagnies minières et mineurs du Gier 1750– 1950 », Rolland Fournel nous propose ici un autre fleuron de l’aventure industrielle de la Loire : la sidérurgie. Au début du XIXème plus de huit mille ouvriers travaillaient le métal dans la Loire. Des armuriers, des quincailliers, des cloutiers, des couteliers mais personne n’osait s’attaquer à la fonte, au fer et à l’acier. Il faudra que James Jackson sollicité par un ministre de Napoléon 1er traverse le Chanel et s’installe à Trablaine (aujourd’hui le Chambon Feugerolles) pour que naisse en France la première fabrication d’acier fondu et que Saint-Étienne s’ouvre à la sidérurgie. Un départ insolite, Jackson déménageant ses activités au pied de la Roche Corbière un caillou que Lionel Terray escaladera avant l’Annapurna. Rolland Fournel nous raconte ces deux siècles de conquêtes et de prospérité, de marchés gigantesques générés par le développement du rail, de l’automobile et aujourd’hui du nucléaire. Deux siècles traversés par trois guerres précédées par de riches années pour des usines qui fabriquent des blindages, des chars d’assaut ou des canons de marine. Deux siècles marqués d’avancées techniques révolutionnaires - du puddlage à la coulée continue en passant par les fours électriques - mais émaillés de conflits, de crises financières, de krachs bancaires voire de grèves avec occupation d’usine. Une histoire qui verra les grandes heures des forges de Terrenoire, de Marrel, Holtzer, Claudinon, des Aciérie de la Marine, de Verdié, puis des Ateliers et Forges de Firminy, pour en arriver à la grande fusion des CAFL. Une fusion signée de cette déclaration du président des Aciéries de Firminy préférant « crever tout seul plutôt que prospérer dans le cadre d’une fusion » et celle du directeur d’Holtzer prévenant «qu’il appellerait le commissaire de police pour le mettre à la porte si quelqu’un venait lui parler de fusion ». Ensuite ce sera Creusot-Loire, les grimaces d’un certain baron suivies de celles d’un Pineau Valencienne enragé, l’État mettra alors une main à la poche puis l’autre sur les joyaux de l’affaire. Une descente aux enfers ? Sauf que le feu est le paradis de Vulcain, ce Dieu qu’on dit « sorti de la cuisse de Jupiter ».
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Rolland Fournel
L'histoire de la sidérurgie du département de la Loire depuis 1815 est riche en événements. Après un démarrage difficile la Loire occupe une place de premier plan pour la fabrication du fer et surtout de l'acier. De 1953 à 1970, des entreprises sont réunies au sein de la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire (CAFL), puis de 1971 à 1984 cette dernière s'allie avec les usines Schneider pour créer Creusot-Loire, dont la faillite en 1984 sera une tragédie pour notre département.
Chronique de Jacques Plaine
ROLLAND FOURNEL La sidérurgie de la Loire 1815–2022 Actes Graphiques Après « Compagnies minières et mineurs du Gier 1750– 1950 », Rolland Fournel nous propose ici un autre fleuron de l’aventure industrielle de la Loire : la sidérurgie. Au début du XIXème plus de huit mille ouvriers travaillaient le métal dans la Loire. Des armuriers, des quincailliers, des cloutiers, des couteliers mais personne n’osait s’attaquer à la fonte, au fer et à l’acier. Il faudra que James Jackson sollicité par un ministre de Napoléon 1er traverse le Chanel et s’installe à Trablaine (aujourd’hui le Chambon Feugerolles) pour que naisse en France la première fabrication d’acier fondu et que Saint-Étienne s’ouvre à la sidérurgie. Un départ insolite, Jackson déménageant ses activités au pied de la Roche Corbière un caillou que Lionel Terray escaladera avant l’Annapurna. Rolland Fournel nous raconte ces deux siècles de conquêtes et de prospérité, de marchés gigantesques générés par le développement du rail, de l’automobile et aujourd’hui du nucléaire. Deux siècles traversés par trois guerres précédées par de riches années pour des usines qui fabriquent des blindages, des chars d’assaut ou des canons de marine. Deux siècles marqués d’avancées techniques révolutionnaires - du puddlage à la coulée continue en passant par les fours électriques - mais émaillés de conflits, de crises financières, de krachs bancaires voire de grèves avec occupation d’usine. Une histoire qui verra les grandes heures des forges de Terrenoire, de Marrel, Holtzer, Claudinon, des Aciérie de la Marine, de Verdié, puis des Ateliers et Forges de Firminy, pour en arriver à la grande fusion des CAFL. Une fusion signée de cette déclaration du président des Aciéries de Firminy préférant « crever tout seul plutôt que prospérer dans le cadre d’une fusion » et celle du directeur d’Holtzer prévenant «qu’il appellerait le commissaire de police pour le mettre à la porte si quelqu’un venait lui parler de fusion ». Ensuite ce sera Creusot-Loire, les grimaces d’un certain baron suivies de celles d’un Pineau Valencienne enragé, l’État mettra alors une main à la poche puis l’autre sur les joyaux de l’affaire. Une descente aux enfers ? Sauf que le feu est le paradis de Vulcain, ce Dieu qu’on dit « sorti de la cuisse de Jupiter ».
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