On peut souvent penser le cinéma mondial comme gravitant autour de deux pôles : le cinéma-art, souvent qualifié d'auteur, qui exprime la vision d'un artiste; et le cinéma-produit, objet de divertissement de masse, donc forcément spectaculaire. Entre les partisans de ces deux mondes, le dialogue est souvent difficile, voire impossible. Mais si elle n'est pas aisée, la conciliation est pourtant à portée de caméra.
Proposer une vision du monde singulière à travers un objet cinématographique puissant et populaire, c'est ce qu'ont réussi Yaron Shani et Scandar Copti pour leur premier long-métrage. Ajami est une immersion à...