Quʹont en commun la gestion des avalanches, la construction des murs en pierres sèches, la Fête des Vignerons de Vevey, le Carnaval de Bâle et lʹalpinisme? Ils sont tous inscrits au patrimoine immatériel de lʹUNESCO, lʹalpinisme depuis le mois de décembre dernier. Lʹaction de gravir les montagnes est-elle désormais un art, au risque de figer les choses, de le muséifier? Comment le processus de cette inscription transnationale (France, Italie, Suisse) a-t-il abouti, après de longues années de tergiversations ? Le professeur Bernard Debarbieux, de lʹUniversité de Genève, spécialiste de nos liens avec la montagne, a suivi le dossier depuis ses origines et nous raconte cette histoire dans un ouvrage qui vient de paraître aux Editions Guérin/Paulsen, "lʹUNESCO au Mont-Blanc". Le Mont-Blanc, car en réalité la candidature était double au départ, lʹalpinisme faisant chemin commun avec le Massif du Mont-Blanc, dont lʹinscription nʹest toujours pas entérinée à lʹUNESCO, faute dʹentente entre les protagonistes.