Alors que Google expérimente ses ballons stratosphériques d’accès Internet, le réseau social Facebook peaufine son drone à énergie solaire Aquila. Les deux géants du Web poursuivent un même objectif : offrir un accès Internet à haut débit aux zones suburbaines et rurales non desservies et de connecter en urgence les régions qui seraient frappées par une catastrophes naturelles.
Les projets d’une couverture mondiale du Web en haut débit qui tomberait du ciel ne manquent pas. Certaines firmes high-tech prônent l’usage des satellites, d’autres misent sur des technologies aériennes pour développer leurs réseaux de connexions. C’est le cas de Facebook qui a choisi des « plus lourds que l’air » pour développer une offre globale d’accès à la Toile. Dévoilé il y a 2 ans, le projet Aquila, qui est aussi le nom du prototype de drone que les laboratoires de recherches de la firme de Marc Zuckerberg ont mis au point, vient de réaliser son deuxième vol d’essai réussi. « Il s’est posé en douceur », a indiqué sur sa page Facebook le célèbre patron du réseau social planétaire capitalisant aujourd’hui plus de 2 milliards d’abonnés.
Un atterrissage sans encombre, après une heure et quarante-six minutes dans les airs, pour cette immense aile volante en fibre de carbone mue par énergie solaire.
Rappelons que l’appareil est aussi large qu’un avion de ligne pour un poids plume d’environ 450 kg. Il évolue en cercle à une altitude de 18 à 27 kilomètres afin de desservir en connexion, une superficie au sol comprise entre 50 et 90 kilomètres de diamètre. Les transmissions de données entre les drones en vols et les stations relais au sol s’effectuent à l’aide de faisceaux lasers chargés de créer le maillage de l’infrastructure réseau. « Aquila consomme l'équivalent de trois sèche-cheveux », soit environ 5 000 watts, lorsque ses quatre moteurs électriques sont allumés, indiquent ses concepteurs.
« Facebook devient ainsi le plus gros concurrent de Google », titre la presse américaine. L’autre géant du Web avait abandonné début 2016 ses expérimentations de drones solaires dénommés Titan pour recentrer ses efforts sur son projet Loon. Ses ballons stratosphériques de connexions, alimentés eux aussi par des panneaux solaires, sont actuellement en test dans le ciel de la Nouvelle-Zélande.
Mais plus lourdes ou plus légères que l’air, il est fort probable que toutes ces technologies aéroportées ne servent plus uniquement à offrir un accès Internet à haut débit. En se perfectionnant constamment, elles se substitueront peut-être bientôt et à moindre coût aux satellites de télécommunication ou de surveillance, qui orbitent en permanence autour de notre planète.
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