Je suis un peu secouée.

Je sens le doute, la fierté et le soulagement se lier en moi.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé de tout ça...

Comme si j'avais oublié ce que j'ai traversé, créé, osé ces dernières années.

Et pourtant, ça fait tant de bien de se le rappeler et de le partager dans un podcast rempli d'intimité.

Reconnecter à cette autre moi qui se cachait derrière les costumes et les masques.

Ou plutôt les "fausses" moi qui m'ont accompagnée tout au long de mon aventure entrepreneuriale et que j'apprends à accepter, remercier et libérer petit à petit...

Pour être une humaine et une entrepreneure simplement vraie.

Même si évidemment, ce n'est jamais fini. Et qu'on fait toujours du mieux qu'on peut. D'abord, ce fut le masque de la petite fille parfaite. Douce, intelligente, bienveillante.

Celle qui coche les cases. Qui doit prouver, trimer et se pense aimée pour ce qu'elle fait. Pas ce qu'elle est.

Celle qui n'ose pas se lancer parce qu'elle ne sait pas par quoi commencer et qu'elle a peur de ne pas y arriver.

Puis le masque de la jeune femme libre. Celle qui a décidé de se choisir et de plonger dans son projet. Se libérer des règles pour donner vies à ses mille idées. Suivre son intuition et sa joie pour créer dans la spontanéité.

Celle qui pense ne plus porter de masques, ne plus suivre de codes... Mais qui s'est recréé le masque de celle qui est libre, naturelle, spontanée. Celle qui rejette la structure et la stratégie à force de l'avoir subi pendant des années.

Et enfin, le masque de la femme idéale. Celle qui se donne corps et âme pour son projet, pour les autres, pour aider et contribuer. Mais celle aussi qui s'est tellement éparpillée dans ses idées et son envie d'impacter , qu'elle a fini lessivée. Tiraillée entre l'amour pour son entreprise et la pression qu'elle se mettait pour donner plus, créer plus et mériter de gagner plus.