CBNDF Podcast

LE CHIFFRE 666 - KISA CHIF "666" NAN VLE DI ?


Listen Later

Nombre de la Bête

  • Le nombre de la Bête ou chiffre de la Bête est contenu dans l'Apocalypse de Jean de Patmos, au chapitre 13, verset 18.

Ce nombre est généralement présenté comme « six cent soixante-six » ou, en chiffres arabes, « 666 », quoique certains manuscrits comportent le nombre « 616 » ou encore « 665 » ainsi qu'en témoignent les débats qui opposent les commentateurs dès les premiers siècles du christianisme.

Cette « marque », dont on considère généralement qu'elle relève de la spéculation littéraire chiffrée commune chez les auteurs d'apocalypses, doit permettre d'identifier la Bête de l'Apocalypse — sans qu'il soit précisé laquelle — dans une symbolique, déjà présente dans le Livre de Daniel, qui représente un pouvoir politique. Ce nombre de la Bête a donné lieu par la suite à nombre d'interprétations — souvent à fin de polémiques — à travers les siècles.


Néron et le pouvoir impérial

L'Apocalypse, composée au ier siècle sous le règne de Domitien, est rédigée par un auteur anonyme baptisé Jean le Visionnaire par la tradition, l'identifiant très tôt à l'apôtre et évangéliste Jean qui, victime d'une persécution de l'empereur, aurait été relégué à Patmos, une tradition à la valeur historique douteuse31.

Bien qu'aucune interprétation du texte ne recueille un consensus universel, la majorité des commentateurs récents s'accordent sur le fait que le texte fait référence à un individu spécifique, conviennent que 666 est mieux interprété comme l'équivalent numérique du nom de cette personne et que le candidat le plus populaire pour le poste est l'empereur Néron, non sans que cette attribution soit exempte de critiques.

Si l'on translittère la forme grecque Καίσαρ Νέρων (« Caesar-Neron ») en hébreu (קסר נרון), suivant la guématria, la valeur numérique de l'addition de l'ensemble des lettres donne 666 dans un nombre qui, par opposition au chiffre 7 qui symbolise la perfection, symbolise l'imperfection suprême ; si on translittère la forme latine « Caesar-Nero » en l'hébreu (קסר נרו), cela donne 616.

Jean de Patmos, reprenant la forme du Livre de Daniel, présente une première bête polymorphe qui monte de la mer et représente le pouvoir impérial dans le cadre de la fin de l'histoire : dans ce cadre, c'est le suicide de Néron qui semble évoqué quand la bête a la gorge coupée. La seconde bête qui vient bientôt agir pour le compte de la première symbolise l'entourage de Néron, peut-être même précisément, un astrologue de Néron, Tibérius Claudius Balbillius, qui a possiblement été en contact avec des chrétiens à Rome et qui peut incarner le faux prophète et le thaumaturge qu'évoque le texte.

Nombre de spécialistes  s'accordent ainsi sur le fait que l'auteur de l'Apocalypse désigne vraisemblablement Néron — qui ne doit pas être réduit à l'image d'histrion véhiculé par sa légende romaine — dont le retour, suivant les oracles sibyllins évoquant un Néron redivivus (« ressuscit

...more
View all episodesView all episodes
Download on the App Store

CBNDF PodcastBy CBNDF