Souvenez-vous du Larzac, théâtre dans les années 1970 d'une mobilisation citoyenne sans précédent. Le causse voit naître alors la première ZAD française. Mais le saviez-vous : une deuxième zone à défendre se constitue tout près de chez nous, en 1989, dans les gorges de la Loire. On s'oppose à l'époque au projet de barrage de Serre de la Fare. La retenue fait partie d'un vaste projet d'aménagement : il s'agit de canaliser le dernier fleuve sauvage d'Europe, de mater ses colères destructrices. Car l'inondation de 1980 a fait 8 morts à Brives-Charensac et la catastrophe sert les intérêts des grands lobbys comme des politiciens.
Quelques habitants de Haute-Loire condamnent ce recours au béton et l'occupation du site dure cinq ans. Le temps pour le comité SOS Loire vivante de convaincre les autorités d'une autre gestion possible. Aujourd'hui cité en exemple dans toute l'Europe, le plan Loire grandeur nature est le fruit de leurs propositions. Rencontre avec Martin Arnould, en première ligne il y a trente ans.

Pour approfondir, lisez : Au pied du barrage, la lutte oubliée pour la Loire sauvage de Martin Arnould aux éditions Actes Sud.

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