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Or
Antonin Sabot
Durant un été où le ciel du monde entier s'est couvert de rouge feu, Virginia, Ianov, Asna et Olan deviennent des naufragés du feu, face à la nature, face à ce que nous lui avons fait et à ce qu'elle nous fait en retour. Ils vont traverser la planète et se retrouver à New York, où leur destin les attend…
La chronique de Jacques Plaine
ANTONIN SABOT Le Grand Incendie Presses de la Cité Antonin Sabot a été journaliste au Monde, reporter en France et à l’étranger. Aujourd’hui libraire en HauteLoire il est aussi écrivain et lauréat 2020 du prix Jean Anglade du premier roman pour « Nous sommes les chardons ». Le feu. Le feu. Le feu. En Californie, en Sibérie, au Kurdistan, partout le feu. Les maisons brûlent, la forêt brûle. Des villages en cendres, des vies effacées. Des brasiers gigantesques ravagent la planète. « Elles montaient à dix ou vingt mètres au dessus de la cime des arbres comme si ceux-ci n’étaient qu’une mer arrosée de pétrole qui flambait ». En Californie. Il y a quinze ans - Virginia dresseuse de chevaux avait déjà abandonné sa maison ravagée par le megafeu de Paradise. Aujourd’hui devant ce nouvel incendie - pire que le premier - elle n’a que le temps de sauter dans son pick-up. Dans sa fuite elle rencontrera d’abord Stan avec qui elle fera un bout de chemin, puis Harvey qui acceptera de la suivre. Direction ? Plein Sud. Pour quoi faire ? Braver la fournaise et retrouver son père qui l’a abandonnée. En Sibérie orientale - pour un feu parti de Moscou – Ianov n’a lui aussi que le temps de bondir dans sa camionnette, il roulera six jours – « temps estimé à la longueur de sa barbe » - puis reviendra à son point de départ. Là il retrouvera sa jument, la mettra à la longe et tirera droit devant, avec derrière lui les animaux de la ferme auxquels vont s’ajouter un blaireau, un cerf, un couple de lièvres et un écureuil. Une arche de Noé d’infortune qui le suivra comme les rats le joueur de flûte de Hamelin. Dans un village du Kurdistan enfin « les champs brûlaient et toutes les personnes valides du village se précipitaient pour essayer de sauver ce qui pouvait encore l’être ». Au plus fort de l’incendie Asna trébuchera sur « un corps si petit qu’il ne pouvait être que celui d’un enfant » et ne devra son salut qu’à Olan, son amant et sa main salvatrice. Ensuite, ensuite, longtemps ensuite, Asna dira à Olan « emmène-moi là-bas ». Là-bas, oui là-bas, se retrouveront les réfugiés du feu, les paumés de la terre brûlée, les naufragés de la vie d’avant. Virginia, Ianov, Asna, Olan seront du voyage, seront parmi ces clandestins du monde, ces migrants immigrés. Oui mais « comment grandir, une fois les rêves envolés dans les flammes ? ».
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Antonin Sabot
Durant un été où le ciel du monde entier s'est couvert de rouge feu, Virginia, Ianov, Asna et Olan deviennent des naufragés du feu, face à la nature, face à ce que nous lui avons fait et à ce qu'elle nous fait en retour. Ils vont traverser la planète et se retrouver à New York, où leur destin les attend…
La chronique de Jacques Plaine
ANTONIN SABOT Le Grand Incendie Presses de la Cité Antonin Sabot a été journaliste au Monde, reporter en France et à l’étranger. Aujourd’hui libraire en HauteLoire il est aussi écrivain et lauréat 2020 du prix Jean Anglade du premier roman pour « Nous sommes les chardons ». Le feu. Le feu. Le feu. En Californie, en Sibérie, au Kurdistan, partout le feu. Les maisons brûlent, la forêt brûle. Des villages en cendres, des vies effacées. Des brasiers gigantesques ravagent la planète. « Elles montaient à dix ou vingt mètres au dessus de la cime des arbres comme si ceux-ci n’étaient qu’une mer arrosée de pétrole qui flambait ». En Californie. Il y a quinze ans - Virginia dresseuse de chevaux avait déjà abandonné sa maison ravagée par le megafeu de Paradise. Aujourd’hui devant ce nouvel incendie - pire que le premier - elle n’a que le temps de sauter dans son pick-up. Dans sa fuite elle rencontrera d’abord Stan avec qui elle fera un bout de chemin, puis Harvey qui acceptera de la suivre. Direction ? Plein Sud. Pour quoi faire ? Braver la fournaise et retrouver son père qui l’a abandonnée. En Sibérie orientale - pour un feu parti de Moscou – Ianov n’a lui aussi que le temps de bondir dans sa camionnette, il roulera six jours – « temps estimé à la longueur de sa barbe » - puis reviendra à son point de départ. Là il retrouvera sa jument, la mettra à la longe et tirera droit devant, avec derrière lui les animaux de la ferme auxquels vont s’ajouter un blaireau, un cerf, un couple de lièvres et un écureuil. Une arche de Noé d’infortune qui le suivra comme les rats le joueur de flûte de Hamelin. Dans un village du Kurdistan enfin « les champs brûlaient et toutes les personnes valides du village se précipitaient pour essayer de sauver ce qui pouvait encore l’être ». Au plus fort de l’incendie Asna trébuchera sur « un corps si petit qu’il ne pouvait être que celui d’un enfant » et ne devra son salut qu’à Olan, son amant et sa main salvatrice. Ensuite, ensuite, longtemps ensuite, Asna dira à Olan « emmène-moi là-bas ». Là-bas, oui là-bas, se retrouveront les réfugiés du feu, les paumés de la terre brûlée, les naufragés de la vie d’avant. Virginia, Ianov, Asna, Olan seront du voyage, seront parmi ces clandestins du monde, ces migrants immigrés. Oui mais « comment grandir, une fois les rêves envolés dans les flammes ? ».
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