Le réseau Coralie
City Éditions
Nicole Verney-Carron maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne est stéphanoise, elle a reçu
en 2021 le « Coup de cœur du prix Claude Fauriel » pour « Le Secret d’Adélaïde ».
16 juin 1944. 21 heures 30. Un bruit de moteur, un claquement de portières, des coups violents contre la
porte : « Armée allemande, ouvrez ! » la vie de Coralie vient de basculer.
Coralie Leroy – pardon « le Docteur » Coralie Leroy - 47 ans, mariée à Victor et mère de Suzanne vient d’être
arrêtée par deux soldats de la Wehrmacht. Sans ménagements et sans explications la voilà embarquée avec
sa chienne. Où ? Sans doute au Puy-en-Velay – ses gardiens ne sont pas bavards - et dans la puanteur d’une
cave fétide. Elle y restera jusqu’au 2 juillet en redoutant que chaque matin soit le dernier. Ensuite ce sera un wagon à
bestiaux - « hommes 40-chevaux 8 » - mais un wagon qui emportera quatre-vingt-dix femmes quelque part au nord de
Berlin à Ravensbrück.
Le 16 juin 44 c’est douze jours après la libération de Rome par les troupes américaines, dix après le débarquement de Normandie, cinq avant la grande offensive de l’Armée Rouge qui libérera la Biélorussie. Les Boches sentant que rien ne va plus ajoutent de la terreur à la
terreur. Du sang au sang. Oradour-sur-Glane c’est maintenant.
Dans sa cellule, attendant le poteau d’exécution ou la baignoire, Coralie fait l’inventaire des grandes heures qui ont marqué sa vie. Dans le noir elle se revoit quand à Saint-Étienne l’avenue de la Libération était l’avenue Président Faure puis l’avenue Maréchal Pétain et
quand le Chambon-sur-Lignon n’était encore que le Chambon de Tence.
Une histoire née alors que l’Archiduc François Ferdinand était assassiné à Sarajevo. Une histoire que Coralie déroule jusqu’à la capitulation des troupes allemandes à Estivareilles, la libération de Saint-Étienne et - le 3 septembre - l’entrée de l’armée du général de Lattre de
Tassigny au Chambon sur Lignon. Un roman qui n’en est pas toujours un et qui nous fait marcher dans les pas de quelques belles figures de la résistance stéphanoise : Dora Rivière, Violette Maurice, Marguerite Soulas, Gustave Gimon, le commandant Marey, Jean Nocher,
Michel Durafour, et aussi de quelques autres du « Plateau » : Germaine Tillon, Paul Ricoeur, la famille Trocmé.
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