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Or
Olivier Bosc
Cet ouvrage propose de découvrir la création et la fortune d'une pièce maîtresse de la bibliothèque de l'Arsenal, un des départements de la Bibliothèque nationale de France : le rouleau du manuscrit des Cent Vingt Journées de Sodome, texte rédigé par le marquis de Sade lors de sa captivité à la Bastille en 1785.
La chronique de Jacques Plaine
OLIVIER BOSC Le Rouleau des 120 journées de Sodome BNF Conservateur général des bibliothèques, historien et sociologue, Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal est stéphanois. Un livre qui dérange, « Les 120 journées de Sodome » est le socle de l’œuvre de Sade. « L’Évangile du mal » écrit Jean Paulhan. « Un désordre et un excès portés au pire » surenchérit Georges Bataille. En vrai un inventaire de toutes les perversions que peut offrir la sexualité. Pas un amas de divagations envoyées au hasard mais un texte écrit par un seigneur de la plume et inspiré par l’esprit des Lumières. L’œuvre majeure d’un rebelle. Conçue au Donjon de Vincennes et à la Bastille par un prisonnier « en perpétuel état de démence libertine ». Un embastillé – c’est le mot – qui aura passé la moitié de sa vie d’adulte derrière les barreaux, détenu sous tous les régimes, que ce soit la Monarchie, la République, le Consulat et l’Empire. Un citoyen arrêté pour « débauche outré » en 1763 puis pour « débauche et libertinage outré » un peu plus tard. Un citoyen « exécuté en effigie » en 1772 car condamné à la peine capitale « pour crimes d’empoisonnement et de sodomie » enfin un miraculé qui échappera providentiellement à la guillotine un 8 Thermidor. Mais c’est l’aventure du « Rouleau des 120 journées » que nous déroule aujourd’hui Olivier Bosc. L’histoire des « 120 journées » écrite tout d’abord sur des feuilles de brouillons et que le divin marquis voulait mettre à l’abri de ses geôliers. Un manuscrit autographié en trentesept jours sur des bandes de papier découpées et collées bout à bout. Total 11,85 mètres de long, 11,4 cm de large, écriture microscopique, recto verso. Le tout destiné à être caché dans des lieux les plus improbables possibles. Des lieux tellement improbables que le rouleau disparaîtra, sera volé, retrouvé, vivra une trajectoire extraordinaire, un itinéraire de fiction, des tribulations de polar, des avatars d’Interpol pour se retrouver aujourd’hui à la bibliothèque de l’Arsenal avec sur le front, la tranche ou en bout de volumen la qualification de : « trésor national ». Une arrivée qui se fera sous escorte armée - toutes sirènes hurlantes - comme s’il s’agissait du déplacement d’un grand voyou ou du trésor de Toutankhamon. Ou les deux à la fois.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Olivier Bosc
Cet ouvrage propose de découvrir la création et la fortune d'une pièce maîtresse de la bibliothèque de l'Arsenal, un des départements de la Bibliothèque nationale de France : le rouleau du manuscrit des Cent Vingt Journées de Sodome, texte rédigé par le marquis de Sade lors de sa captivité à la Bastille en 1785.
La chronique de Jacques Plaine
OLIVIER BOSC Le Rouleau des 120 journées de Sodome BNF Conservateur général des bibliothèques, historien et sociologue, Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal est stéphanois. Un livre qui dérange, « Les 120 journées de Sodome » est le socle de l’œuvre de Sade. « L’Évangile du mal » écrit Jean Paulhan. « Un désordre et un excès portés au pire » surenchérit Georges Bataille. En vrai un inventaire de toutes les perversions que peut offrir la sexualité. Pas un amas de divagations envoyées au hasard mais un texte écrit par un seigneur de la plume et inspiré par l’esprit des Lumières. L’œuvre majeure d’un rebelle. Conçue au Donjon de Vincennes et à la Bastille par un prisonnier « en perpétuel état de démence libertine ». Un embastillé – c’est le mot – qui aura passé la moitié de sa vie d’adulte derrière les barreaux, détenu sous tous les régimes, que ce soit la Monarchie, la République, le Consulat et l’Empire. Un citoyen arrêté pour « débauche outré » en 1763 puis pour « débauche et libertinage outré » un peu plus tard. Un citoyen « exécuté en effigie » en 1772 car condamné à la peine capitale « pour crimes d’empoisonnement et de sodomie » enfin un miraculé qui échappera providentiellement à la guillotine un 8 Thermidor. Mais c’est l’aventure du « Rouleau des 120 journées » que nous déroule aujourd’hui Olivier Bosc. L’histoire des « 120 journées » écrite tout d’abord sur des feuilles de brouillons et que le divin marquis voulait mettre à l’abri de ses geôliers. Un manuscrit autographié en trentesept jours sur des bandes de papier découpées et collées bout à bout. Total 11,85 mètres de long, 11,4 cm de large, écriture microscopique, recto verso. Le tout destiné à être caché dans des lieux les plus improbables possibles. Des lieux tellement improbables que le rouleau disparaîtra, sera volé, retrouvé, vivra une trajectoire extraordinaire, un itinéraire de fiction, des tribulations de polar, des avatars d’Interpol pour se retrouver aujourd’hui à la bibliothèque de l’Arsenal avec sur le front, la tranche ou en bout de volumen la qualification de : « trésor national ». Une arrivée qui se fera sous escorte armée - toutes sirènes hurlantes - comme s’il s’agissait du déplacement d’un grand voyou ou du trésor de Toutankhamon. Ou les deux à la fois.
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