L'historien Tacite (qui était fasciné par Sénèque et un de ses pairs) a dit un jour :  

« C'est une chose injuste dans la guerre : la victoire est revendiquée par tous, l'échec par un seul ».

Lorsque les choses vont bien, il est facile de trouver du soutien - probablement et ironiquement parce que vous n'en avez pas vraiment besoin. C'est lorsque les choses sont difficiles que vos options disparaissent soudainement.

Épictète l'a bien dit :  « Dans la prospérité, il est très facile de trouver un ami ; mais dans l'adversité, c'est la chose la plus difficile qui soit ».

Il s'agit d'un autre rappel stoïcien sur la préparation. Lorsque tout va bien, notre ego nous fait croire que nous n'avons pas besoin des autres. Nous pensons qu'il en sera toujours ainsi, que nous avons tout prévu. C'est précisément lorsque tout va bien que nous devrions envisager la possibilité qu'un jour tout aille moins bien. Nous devrions acquérir des alliés. Nous devrions faire des faveurs et du bien aux autres - parce qu'un jour, nous aurons besoin qu'ils fassent la même chose pour nous.

On peut se sentir seul au fond du gouffre, mais ce n'est pas une fatalité. Il faut travailler dès maintenant, pendant que la mer est calme, pour ne pas se retrouver seul au milieu d'un océan agité lorsque la situation changera.