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Or


De façon tout à fait inconsciente, il nous est apparu naturel de commencer notre cycle par la Grèce antique. Non pas pour démarrer de façon chronologique, mais plutôt pour réunir sous la seule et même bannière, cette scission entre l'ancien et le nouveau, entre la putification et la vertu.
La Grèce antique : image de la vertuC'est l'homme meilleur (aristoi), l'homme beau et bon (kaloikagathoi). Et puis c'est la philosophie évidemment, la recherche intellectuelle du parfait, une esthétisation de tout, de la vie en communauté, du divin, de l'individu.
On cherche le beau, on cherche à s'�lever vers le divin.Et le divin qu'est-ce que c'est ? C'est à la fois, l'immortalité puisque les dieux sont éternels ; c'est aussi un monde où tout n'est que beauté, pureté, lumière. Les dieux vivent dans un monde où il n'y a pas d'ombre, de nuit, ils sont dans une luminosité permanente et donc dans l'intemporalité. Ces mêmes dieux ont une apparence humaine, ils sont proches de l'homme mais il faut aussi respecter la frontière : dans notre monde, il n'y a pas de jour sans nuit, pas de jeunesse sans vieillesse, pas de vie sans mort. Voilà ce qui est beau dans l'homme : le reflet de quelque chose qui est au-delà de lui, qui est plus pur, plus immuable, plus parfait. C'est ça l'esthétisation, l'envie de se rapprocher de ce monde divin. Il ne faut pas être la cible de la culpabilité, de la faute, du remord parce que le regard de l'autre apporte le mépris, et le divin ne connaît pas le mépris.
L'idéalisme athénien.Par la philosophie les Athéniens se sont rendus autonomes, ils se sont transformés et modelés eux-mêmes. Ils ne sont soumis à la domination de rien, autosuffisants et dans la mesure du possible, là aussi, semblables au divin. Pour être libres, ils ont cr�� la Démocratie, où chacun n'est dominé par personne. Ils ont aussi essayé d'�liminer le « pouvoir » qui impose sa loi à l'individu et qui l'avilit. Ils l'ont placé au centre de la cité, que tout le monde en soit proche, mais que personne ne l'accapare.
Ils se sont affranchis du pouvoir par l'intérêt commun, par le débat ouvert et public, par la politique, et par l'analyse intellectuelle de tous.Aucune domination de l'un sur l'autre. L'amitié prévaut (philia de philantropie). Et à l'inverse d'Alceste dans le Misanthrope qui fuit le monde et le genre humain, l'Athénien est attaché par un sentiment sain, d'honneur, à être l'obligé de son semblable. Par exemple, les citoyens les plus riches supportaient les frais du spectacle alors que les moins fortunés recevaient une indemnité pour y assister. Tiens ! Drôle de coïncidence ! Alors que les Grecs d'aujourd'hui assistent au démantèlement de leur pays. C'est ça la Tragédie Grecque ?
Pour aller plus loinhttps://www.youtube.com/watch?v=xvc229YVRPc
https://vimeo.com/179852768 https://vimeo.com/180692425 https://vimeo.com/181973102
Bibliographie
By OpenYour.frDe façon tout à fait inconsciente, il nous est apparu naturel de commencer notre cycle par la Grèce antique. Non pas pour démarrer de façon chronologique, mais plutôt pour réunir sous la seule et même bannière, cette scission entre l'ancien et le nouveau, entre la putification et la vertu.
La Grèce antique : image de la vertuC'est l'homme meilleur (aristoi), l'homme beau et bon (kaloikagathoi). Et puis c'est la philosophie évidemment, la recherche intellectuelle du parfait, une esthétisation de tout, de la vie en communauté, du divin, de l'individu.
On cherche le beau, on cherche à s'�lever vers le divin.Et le divin qu'est-ce que c'est ? C'est à la fois, l'immortalité puisque les dieux sont éternels ; c'est aussi un monde où tout n'est que beauté, pureté, lumière. Les dieux vivent dans un monde où il n'y a pas d'ombre, de nuit, ils sont dans une luminosité permanente et donc dans l'intemporalité. Ces mêmes dieux ont une apparence humaine, ils sont proches de l'homme mais il faut aussi respecter la frontière : dans notre monde, il n'y a pas de jour sans nuit, pas de jeunesse sans vieillesse, pas de vie sans mort. Voilà ce qui est beau dans l'homme : le reflet de quelque chose qui est au-delà de lui, qui est plus pur, plus immuable, plus parfait. C'est ça l'esthétisation, l'envie de se rapprocher de ce monde divin. Il ne faut pas être la cible de la culpabilité, de la faute, du remord parce que le regard de l'autre apporte le mépris, et le divin ne connaît pas le mépris.
L'idéalisme athénien.Par la philosophie les Athéniens se sont rendus autonomes, ils se sont transformés et modelés eux-mêmes. Ils ne sont soumis à la domination de rien, autosuffisants et dans la mesure du possible, là aussi, semblables au divin. Pour être libres, ils ont cr�� la Démocratie, où chacun n'est dominé par personne. Ils ont aussi essayé d'�liminer le « pouvoir » qui impose sa loi à l'individu et qui l'avilit. Ils l'ont placé au centre de la cité, que tout le monde en soit proche, mais que personne ne l'accapare.
Ils se sont affranchis du pouvoir par l'intérêt commun, par le débat ouvert et public, par la politique, et par l'analyse intellectuelle de tous.Aucune domination de l'un sur l'autre. L'amitié prévaut (philia de philantropie). Et à l'inverse d'Alceste dans le Misanthrope qui fuit le monde et le genre humain, l'Athénien est attaché par un sentiment sain, d'honneur, à être l'obligé de son semblable. Par exemple, les citoyens les plus riches supportaient les frais du spectacle alors que les moins fortunés recevaient une indemnité pour y assister. Tiens ! Drôle de coïncidence ! Alors que les Grecs d'aujourd'hui assistent au démantèlement de leur pays. C'est ça la Tragédie Grecque ?
Pour aller plus loinhttps://www.youtube.com/watch?v=xvc229YVRPc
https://vimeo.com/179852768 https://vimeo.com/180692425 https://vimeo.com/181973102
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