Un nouveau train à sustentation magnétique à très grande vitesse vient d’être expérimenté par l'armée de l'air des États-Unis. En dépassant les 1 000 km/h, ce traîneau-fusée a permis de tester la résistance à l’accélération de matériel militaire et de mettre au point de nouvelles technologies pour concevoir des locomotives supersoniques.
« Beep beep Vroum ! » Vil le coyote, le personnage malfaisant des cartoons américains du studio Warner Bros, qui pourchasse inlassablement un géocoucous, de la famille des oiseaux coureurs, peut bien mettre un turbo dans sa machine à vapeur ! Rien, ni personne ne rattrapera jamais le traîneau à sustentation magnétique conçu par les ingénieurs américains de l’US Air Force.
Les trains à lévitation représentent actuellement le summum du transport ferroviaire. Le principe est simple ! Des rails électromagnétiques repoussent des locomotives munies d’aimants géants. Elles se déplacent alors sur ces voies magnétisées, sans aucun contact avec le sol. Le procédé permet d’abolir les frottements et les résistances dues au roulement qui ralentissent habituellement les machines classiques.
Circuler à des vitesses très élevées
La technique offre la possibilité aux trains à lévitation de circuler à des vitesses vraiment très élevées. La Japan Railway avait pulvérisé tous les records en avril 2015, en affichant 603 km/h au compteur de sa machine. Mais aujourd’hui en atteignant 1 018 km/h, le traîneau-fusée à sustentation magnétique, développé pour le compte de l’armée américaine, vient de reléguer cette performance au niveau d’une balade en calèche tirée par des chevaux asthmatiques.
L’exploit a eu lieu sur une base de l’US Air Force au Nouveau-Mexique où a été installé un rail de 640 mètres de long, bardé de bobines conductrices. Le traîneau, qui pèse un peu plus de 900 kilogrammes, est équipé d’aimants supraconducteurs refroidis à -269 °C. Et propulsée par huit fusées, la motrice bondit en un instant pour atteindre 282 mètres par seconde, une poussée terrible qui aplatirait façon crêpe n’importe quel conducteur de TGV.
Se préparer à franchir Mach 10
Quel est l’objectif de toute cette débauche de puissance ? Certainement pas le transport express d’une marmelade de passagers. Il s’agissait d’un test de résistance à l’accélération des composants électroniques de nouvelles armes, expliquent laconiques les militaires américains. Les ingénieurs de l’armée, qui espèrent aller beaucoup plus vite avec leur dispositif innovant de sustentation magnétique, préparent déjà leur machine pour franchir Mach 10, c’est-à-dire dix fois la vitesse du son, ce qui représente plus de 12 000 km/h.
Allez, encore un petit effort, jusqu’à environ 40 000 km/h, soit la vitesse de libération à l’attraction terrestre, ce ne sera plus un train, mais un vaisseau spatial ! Qu’ils pourront satelliser en orbite autour de la planète !
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