Comme certains d’entre vous le savent, j’ai quitté la Suède. Pas un adieu, c’est sûr, un simple aurevoir tout au plus.

J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ce podcast qui m’a permis d’aller à la rencontre des gens qui ont fait le choix, volontaire ou non, de ce beau pays. J’ai aussi noué des amitiés dans cette aventure, en particulier avec mon partenaire des premiers jours, l’inestimable Benoit Derrier, que je remercie encore pour son aide, ses conseils et ses multiples talents à la technique.

Surtout, merci à vous, auditeurs et auditrices qui nous avez suivi et continuent de nous écouter, encore, chaque jour. Vous êtes plus de 20 000 à nous avoir prêté l’oreille, si ce n’est les deux. 20 000 ! C’est plus que tout ce qu’on pouvait imaginer et une preuve supplémentaire de l’intérêt porté à la Suède.

Une page se tourne donc, littéralement, puisque je viens de publier mon premier texte dans un recueil de nouvelles, intitulé En marge, et publié dans la collection élan aux éditions Pacifica. Ce livre rassemble sept nouvelles, écrites par sept auteurs émergents que j’ai eu l’occasion de rencontrer au détour de L'atelier d’écriture by Christine et grâce à l'impulsion de sa fondatrice, Christine Leang.

Ma nouvelle parle d’Eugène, un expatrié raté pris en otage dans un bureau de change en Suède. Je vous lis ici la première page et mettrai le lien vers l’ouvrage dans la description de l’épisode pour ceux qui voudraient connaître la suite de l’histoire.

Vous pourrez vous procurer l'ouvrage sur les plateformes suivantes :

• Site des éditions Pacifica

A bientôt.

Maxime Krummenacker

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Nous sommes aujourd’hui avec Alicia Donat-Magnin pour parler de son parcours d’entrepreneure culturelle en Suède. Fondatrice de l’agence Bastarder, elle s’efforce de renverser la manière d’aborder la question du design et a développé une approche originale de son métier de consultante.

La Suède, et Stockholm en particulier, se veut un laboratoire de l’innovation sous toutes ses formes : technologique, sociale, environnementale, culturelle ou commerciale… Le champ des possibles est vaste et Alicia a su créer et trouver sa place dans ce milieu compétitif où la créativité est une denrée foisonnante.

Faisons un pas de côté avec Alicia et entrons avec elle dans son univers pour prendre une bouffée d’inspiration et découvrir la Suède sous un autre angle.

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Nous sommes aujourd’hui avec Valesa Ehui pour parler de son métier de pédagogue à l’école maternelle et, plus largement, du fonctionnement de la prise en charge de la petite enfance en Suède. Depuis quelques années, la crèche, « dagis » en suédois, a été remplacée par la « förskola », qu’on traduirait littéralement par « pré-école ». Un glissement sémantique accompagné d’un renforcement des compétences chez les professionnels de la petite enfance et du développement d’objectifs éducatifs permettant à chaque individu d’être préparé au mieux à l’entrée à l’école à partir de six ans.

Souvent critiquée pour son système scolaire libéralisé et trop permissif, la Suède a toutefois beaucoup misé sur la prise en charge de la petite enfance et offre aujourd’hui des structures abordables, de qualité et accessible à tous. Nous sommes heureux de pouvoir parler de ce sujet passionnant en poussant les portes de la crèche avec Valesa, dans Ma vie en Suède.

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Il est, à mon sens, des sujets sur lesquels on ne s’arrête pas assez dans l’information qu’on lit sur la Suède, et l’exemple de l’éducation fait partie de ces créatures hybrides qu’on aurait du mal à croiser en France.

En effet, l’école, ouverte à la concurrence au milieu des années 1990, met en lumière ce paradoxe suédois qui conjugue un Etat providence puissant à un esprit profondément libéral et parfaitement assumé à droite, comme à gauche de l’échiquier politique. En bon « laboratoire » de la mondialisation, la Suède est aujourd’hui à la croisée des chemins sur l’état de son système scolaire très décentralisé pour harmoniser l’offre au plus près des besoins et l’ouverture à une concurrence juteuse qui aiguise les appétits, et dont les effets pervers se font sentir sur le niveau des élèves et les inégalités grandissantes d’un établissement à l’autre.

Entre dérives et enseignements à tirer, nous sommes aujourd’hui avec Christophe Premat, professeur à l’université de Stockholm et ancien député des Français établis en Europe du Nord, pour parler du système éducatif singulier de la Suède.

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Il est le visage de la Suède dans la pandémie de COVID-19. Constant, placide, factuel et il faut l’avouer, avec des nerfs d’acier pour supporter la pression. Au moment où et la plupart des pays se refermaient et confinaient leur population, la Suède choisissait de maintenir un cap d’ouverture et une stratégie pragmatique d’adaptation graduelle ; comptant sur la responsabilité collective de la société et le civisme de ses concitoyens.

Cette approche unique de la Suède a attiré l’attention du monde entier qui, dubitatif, se demandait si les dirigeants suédois avaient perdu la tête ou si, au contraire, ils étaient les seuls à l’avoir conservée. Dans cette épreuve, même les pays nordiques, que l’on présente souvent, à tort, comme un ensemble homogène, ont suivi des stratégies différentes.

Au sein même du pays, les critiques ont fait rage mais la confiance dans les institutions a tenu, notamment envers l’autorité de santé publique et son porte-parole en temps de pandémie, l’épidémiologiste en chef, Anders Tegnell. Brusquement propulsé de l’ombre à la lumière, il est devenu le vecteur de toutes les passions contradictoires d’une société en proie à la peur et à la confusion face à l’inconnu, la maladie et la mort.

A l’heure où le taux de vaccination dépasse 70% dans la plupart des pays d’Europe et où les restrictions tombent une à une pour revenir à un niveau de vie aussi normal que possible, nous avons la chance de recevoir Anders Tegnell dans Ma vie en Suède, pour revenir, dans un entretien original en français/anglais, sur la période inédite que nous venons de traverser.

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Nous sommes aujourd’hui en compagnie de Fredrik Segerfeldt pour parler d’une certaine vision suédoise de la France, à travers, notamment, son dernier ouvrage qu’il a lui-même traduit en français sous le titre La France : une histoire d’amour-haine.

Dans une logique implacablement binaire qui oppose sa vision libérale à ce qu’il considère comme la sclérose du système français, il revient de manière plus ou moins habile sur la France et les Français dans le but, fort louable et généreux, de nous sauver de nous-mêmes. Pour cela, il s’inspire notamment de son expérience personnelle en France, qui remonte à une année d’échange scolaire réalisée dans le courant des années 80, où il a vécu chez une famille d’accueil dans la petite commune champenoise de Luxémont.

Âmes sensibles, s’abstenir, car il ne nous épargne aucun cliché sur les irréductibles gaulois que nous sommes : sales, alcooliques, machistes, fainéants, mauvais en anglais, bourreaux d’enfants, racistes, corrompus, déclinistes, décadents, technophobes et j’en passe. Un portrait caustique et une attaque en règle qui en dit long sur la perception d’une certaine frange de la population suédoise sur la France dans ses dimensions culturelle, politique et économique.

Nous sommes heureux de l’accueillir dans Ma vie en Suède comme notre meilleur détracteur pour entendre et tenter de comprendre ces conceptions caricaturales.

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En un siècle, la Suède a bâti une industrie puissante et a su capitaliser sur ses entreprises et son ouverture au monde pour devenir la nation la plus innovante d’Europe.

Laboratoire de la social-démocratie, le pays a su trouver un juste équilibre entre État-providence et libéralisme, en favorisant la bonne santé des finances publiques, la liberté d’entreprendre et la protection des salariés, le tout dans un respect relatif des grands équilibres environnementaux.

Toutefois, derrière cette société de la confiance, dynamique et progressiste, on découvre un pays assez conservateur et « contrôlé » par une poignée de dynasties industrielles très ancrées qui ont la haute main sur des pans entiers de l’économie, comme autant de bons pères de famille éclairés qui savent mener la barque et naviguer dans la haute mer de la mondialisation.

Plongeons aujourd’hui dans l’esprit du capitalisme suédois avec Guillaume Lefebvre, Président de la section suédoise des Conseillers du Commerce Extérieur de la France et, jusqu’à encore très récemment, Directeur des filiales nordiques d’une grande banque d’investissement, pour comprendre la mécanique de la réussite économique de la Suède.

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En la croisant sur les berges du lac Mälaren, au pied de la tour en briques rouges de l’hôtel de ville de Stockholm, et en captant à la dérobée quelques bribes d’une conversation qu’elle aurait avec un petit groupe de collègues suédois, on aurait du mal à imaginer qu’elle est française.

Pourtant, ce n’est qu’en 2010, alors âgée de 23 ans, que Cindy Falquet pose définitivement ses valises en Suède, bien décidée à y faire sa vie. Et bien lui en a pris, car elle est aujourd’hui conseillère politique auprès de la vice-maire de Stockholm en charge de l’environnement et du climat, en plus de son mandat interne dans le comité pour l’égalité des genres et la diversité au sein du parti des écologistes suédois, Miljöpartiet.

Intégration et environnement : deux casquettes qui, a priori, n’ont pas grand-chose en commun hormis leur caractère que les mauvaises langues qualifieront de « bobo », et qui sont pourtant, peut-être, intimement liées. Deux sujets brulants, qui renvoient à l’impératif d’offrir à chacun la même chance de pouvoir s’accomplir dans ce qu’il est, tout en respectant les personnes et le milieu qui les entoure.

Alors, Stockholm. Véritable boussole progressiste et éco-responsable ou berceau de la bien-pensance et du greenwashing ? On en parle avec Cindy Falquet aujourd’hui dans Ma vie en Suède.

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La Suède est en avance en matière conscience environnementale et de transition écologique, et est quasiment à la neutralité carbone déjà aujourd’hui*. Ces bons résultats découlent de politiques publiques volontaristes qui ont introduit très tôt des objectifs climatiques bien plus ambitieux que ceux fixés par l'UE. Pour imager, la transition y est à la fois 3 fois plus avancée et 2 fois plus rapide qu’en France. Rien d’étonnant alors à ce que cette question soit chevillée au corps de la nouvelle génération dont Greta Thunberg est devenue la figure de proue. Pourtant, ce bilan doit être nuancé par certaines tendances qui noircissent le tableau, comme l’évolution préoccupante des émissions importées, la surconsommation des Suédois ou la croyance pernicieuse dans le découplage entre les émissions de CO2 et la croissance du PIB.

Nous sommes aujourd’hui en compagnie de Sonia Le Masne de cette transition écologique en Suède. Experte sur les sujets de développement durable et de transition, Sonia est installée à Stockholm avec sa famille depuis 2018. En parallèle de son activité de conseil chez Matters Group, elle anime le podcast Sweden in Transition où elle va à la rencontre des acteurs de la transition écologique en Suède, et vient également de publier le livre Transition(s), Comprendre et agir dans un monde qui change, dans lequel elle relie la transition écologique aux autres transitions en cours dans nos sociétés : économique, démocratique, scientifique ou encore culturelle.

Nous sommes heureux de pouvoir échanger avec Sonia sur ce vaste sujet dans Ma vie en Suède.

* Source : Les stratégies nordiques pour le climat, Direction Générale du Trésor, 20 mai 2021

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Nous sommes en compagnie de Veronika Wand-Danielsson qui va nous parler de son expérience de la relation bilatérale entre la Suède et la France. Excellente francophone et grande francophile, elle a été la première femme à occuper le poste d’ambassadeur de Suède en France, entre 2014 et 2020, une durée exceptionnellement longue dans une telle fonction diplomatique.

Cette période, marquée par de nombreux événements d’envergure historique, tels que la vague d’attentats terroristes débutée en 2015 en France et en Europe, la signature de l’accord de Paris pour le climat, le Brexit voté en juin 2016 et l’élection de Donald Trump en novembre de la même année, ou celle d’Emmanuel Macron en 2017 ; autant de circonstances plus ou moins prévisibles qui ont bouleversé les équilibres européens et mondiaux et qui ont fait évoluer les relations entre nos deux pays vers plus de coopération, tout en mettant à jour les tensions qui peuvent exister entre des intérêts nationaux parfois divergents.

Et pour entrer en matière dans ce sujet passionnant des relations internationales, je souhaiterais m’arrêter sur un point de démarcation entre la Suède et la France, qui est celui de la langue qui structure le rapport à autrui et, par extension, l’ensemble de l’édifice social.

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