Comme beaucoup d’enfants de son
âge, mon fils de 4 ans est fasciné par les engins de chantier. Et il ne manque
jamais de s’arrêter devant le plus fameux d’entre eux, le roi du BTP, le
bulldozer.
Parfois, on dit de certaines
personnes qu’on considère comme fonçeuses, qu’elles sont des bulldozers. J’ai toujours
trouvé ça un peu dépréciatif parce que dans mon esprit, l’expression
sous-entendait tout de même une forme de brutalité. Et j’avais peut-être tort,
j’étais sûrement trop injuste avec le bulldozer que je voyais comme une machine
brusque et effrayante - sans doute à
cause de sa lame frontale profilée portée par deux bras articulés par un
mécanisme hydraulique. En tout cas, grâce à mon fils de 4 ans, je réévalue mon
jugement et je comprends qu’il est, avant tout, un engin de CONSTRUCTION.
Et c’est là où je veux en venir, je
peux désormais dire, sans culpabiliser parce que j’ai éliminé toute conation péjorative
de l’image, que mon meilleur espoir est un bulldozer. Elle est à l’origine des
carrières, sans jeu de mots, elle aide à bâtir les projets, elle évalue le
terrain, elle démine les situations, elle aplanit les extravagances qui
pourraient nuire à l’émergence du talent, ou même des talents, ceux dont elle
s’occupe, puisque mon meilleur espoir est agente artistique.
Dès lors qu’un film commence à voir
le jour, qu’on joue dedans, qu’on l’écrive, qu’on le produise ou qu’on le
réalise, elle est celle sur qui on peut, elle est celle sur qui on doit compter.
Mon meilleur espoir est Fanny Minvielle.
La playlist de Fanny (dans l’ordre d’apparition dans l’émission):
Willie – Cat Power
Deceptacon – Le Tigre
Nomalizo – Letta
Mbulu
Ex-factor – Lauryn
Hill