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Or
La Maison Blanche a décidé de restreindre l'accès aux agences de presse, mais aussi de sélectionner elle-même les journalistes aptes à suivre le président Donald Trump.
Cette décision, qui a été dénoncée par les grandes agences du pays, AP (Associated Press), Reuters ou Bloomberg, porte encore un coup au pluralisme des médias. Jusqu'à présent, c'était l'association des correspondants de la Maison Blanche, WHCA, qui déterminait elle-même les journalistes qui suivaient le président ou les conférences de presse de sa porte-parole.
Or, non seulement, ce n'est plus le cas – puisque c'est désormais la Maison Blanche qui choisit –, mais la principale agence du pays, AP, qui existe depuis 1846, a été bannie du centre du pouvoir de l'exécutif américain. Son seul tort a été de ne pas se conformer au désir présidentiel de renommer le Golfe du Mexique en Golfe d'Amérique. Comme si Trump ne supportait pas que l'on puisse contester sa prétention à retracer les contours du réel.
AP a attaqué en justice la Maison Blanche. Elle a été pour l'heure déboutée, mais l'affaire n'est pas close. Quant à Reuters et Bloomberg, elles doivent maintenant se partager l'accès au bureau ovale et à Air Force One.
« Un journalisme des faits » menacéCette expression a été utilisée en janvier par Fabrice Fries, le patron de l'AFP (Agence France Presse), qui estime que « le journalisme des faits est désormais attaqué ». À la Maison Blanche, on voit un journaliste de la chaîne Right Side accepter de porter une casquette « Trump avait raison sur tout » et demander de commenter un sondage favorable au président. Un podcasteur, en tant que nouvel admis, a aussi interrogé la porte-parole Karoline Leavitt sur la déconnexion des médias à propos de l'immigration illégale.
Pourtant, les journalistes sont indispensables pour décrire les annonces du président et les confronter aux réalités, comme par exemple lorsqu'il supprime 92% des financements à l'étranger de l'USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) ou toute mention du dérèglement climatique sur les sites officiels.
Cela rappelle « des mesures liberticides » prises dans d'autres pays.C'est Peter Baker, le chef des correspondants du New York Times, qui a osé la comparaison sur X. Cela lui rappelle la façon dont le Kremlin a repris en main son pool presse en Russie en le recomposant de « journalistes obéissants ». Pour Trump, les journalistes sont très souvent des « ennemis du peuple », voire « d'extrême gauche » quand ils travaillent à AP.
On voit en tout cas que les agences de presse sont les premières à être fragilisées. Un phénomène qui n'est pas isolé. Dans l'Argentine de Javier Milei, l'agence de presse nationale, Telam, a été supprimée. Dans la Slovaquie de Robert Fico, elle a été complètement transformée en agence gouvernementale. Deux pays sur un nouvel axe libertaire-liberticide.
La Maison Blanche a décidé de restreindre l'accès aux agences de presse, mais aussi de sélectionner elle-même les journalistes aptes à suivre le président Donald Trump.
Cette décision, qui a été dénoncée par les grandes agences du pays, AP (Associated Press), Reuters ou Bloomberg, porte encore un coup au pluralisme des médias. Jusqu'à présent, c'était l'association des correspondants de la Maison Blanche, WHCA, qui déterminait elle-même les journalistes qui suivaient le président ou les conférences de presse de sa porte-parole.
Or, non seulement, ce n'est plus le cas – puisque c'est désormais la Maison Blanche qui choisit –, mais la principale agence du pays, AP, qui existe depuis 1846, a été bannie du centre du pouvoir de l'exécutif américain. Son seul tort a été de ne pas se conformer au désir présidentiel de renommer le Golfe du Mexique en Golfe d'Amérique. Comme si Trump ne supportait pas que l'on puisse contester sa prétention à retracer les contours du réel.
AP a attaqué en justice la Maison Blanche. Elle a été pour l'heure déboutée, mais l'affaire n'est pas close. Quant à Reuters et Bloomberg, elles doivent maintenant se partager l'accès au bureau ovale et à Air Force One.
« Un journalisme des faits » menacéCette expression a été utilisée en janvier par Fabrice Fries, le patron de l'AFP (Agence France Presse), qui estime que « le journalisme des faits est désormais attaqué ». À la Maison Blanche, on voit un journaliste de la chaîne Right Side accepter de porter une casquette « Trump avait raison sur tout » et demander de commenter un sondage favorable au président. Un podcasteur, en tant que nouvel admis, a aussi interrogé la porte-parole Karoline Leavitt sur la déconnexion des médias à propos de l'immigration illégale.
Pourtant, les journalistes sont indispensables pour décrire les annonces du président et les confronter aux réalités, comme par exemple lorsqu'il supprime 92% des financements à l'étranger de l'USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) ou toute mention du dérèglement climatique sur les sites officiels.
Cela rappelle « des mesures liberticides » prises dans d'autres pays.C'est Peter Baker, le chef des correspondants du New York Times, qui a osé la comparaison sur X. Cela lui rappelle la façon dont le Kremlin a repris en main son pool presse en Russie en le recomposant de « journalistes obéissants ». Pour Trump, les journalistes sont très souvent des « ennemis du peuple », voire « d'extrême gauche » quand ils travaillent à AP.
On voit en tout cas que les agences de presse sont les premières à être fragilisées. Un phénomène qui n'est pas isolé. Dans l'Argentine de Javier Milei, l'agence de presse nationale, Telam, a été supprimée. Dans la Slovaquie de Robert Fico, elle a été complètement transformée en agence gouvernementale. Deux pays sur un nouvel axe libertaire-liberticide.