Dans un précèdent article, j’ai donné des outils pour mieux atteindre nos objectifs. Comme vous le savez, je parle souvent sur le blog d’organisation, de gestion du temps, d’accomplissement et de développement personnel. En fait, je parle de tout cela sans perdre de vue l’essentiel : trouver le bonheur et la paix intérieure dans l’ici et maintenant. Rechercher cela à l’extérieur de soi, c’est comme vouloir saisir l’horizon. Plus on avance, plus il s’éloigne… C’est pourquoi je pense que c’est plutôt à l’intérieur de soi qu’il faut creuser.
Bref, on cherche à devenir des Productif Zen et non « Productif » tout court. C’est pour cela que je donne beaucoup d’importance au calme intérieur et au moment présent.
Pourquoi je donne autant d’importance au moment présent ?
Parce que nous avons placé notre centre au mauvais endroit. Aujourd’hui, nous vivons et appréhendons le monde depuis notre mental. Pourtant, si vous êtes déjà entré en méditation, vous vous êtes sans doute aperçu que nous ne sommes pas nos pensées. En méditation, lorsque nous sommes suffisamment calmes et présents, nous pouvons observer les pensées qui défilent comme des nuages.
Très vite, on se rend compte qu’il y a l’être (ou la conscience) et le mental :
L’être, c’est notre vraie nature.
Le mental, c’est un outil.
Le souci, c’est qu’au lieu d’avoir notre centre dans l’être, on l’a malencontreusement mis dans le mental. Plutôt que d’avoir notre centre dans l’instant présent, on jongle constamment entre le passé et le futur.
Dans notre société, toute l’emphase est mise sur l’intellect. Nous donnons énormément (trop) d’importance aux pensées. Et l’intellect est comme un couteau. Il est très bon pour découper la vie en morceaux et mettre les choses dans des boîtes avant d’y coller des petites étiquettes.
Alors depuis l’enfance, avec cette sur-utilisation de l’intellect, on s’est créé un écran opaque d’impressions, d’étiquettes, d’images, de concepts, de souvenirs et de définitions. A cause de tout cela s’est formé une image mentale sur laquelle on base notre conditionnement personnel et culturel. Voilà d’où vient l’ego qui n’est rien d’autre qu’une « entité fantomatique » basée sur notre passé et nos croyances.
À ce sujet, il y a un texte de Osho qui me parle beaucoup :
« Quelque chose est arrivé, quelque part dans le passé… Un enfant vient au monde : il n’est pas accepté tel qu’il est, beaucoup de choses doivent être modifiées, imposées, il doit être discipliné, éduqué. Il y a beaucoup de parties de lui-même que la société, la mère, le père, l’entourage, ne peuvent accepter ; ces parties doivent donc être refusées, réprimées. L’enfant doit donc trouver une solution. Il lui faut refuser les nombreux fragments de son être dont la manifestation n’est pas permise. Il lui faut les refuser à un tel point que lui-même en perd conscience. Voilà ce qu’est la répression »
Alors avec toute cette répression, notre Être c’est vite retrouvé recouvert d’un ramassis de croyances : « Ça c’est bien, ça ce n’est pas bien, c’est comme ça, c’est comme si, non pas comme ça, plutôt comme ça, j’aime ça, j’aime pas ça ». On a fait de notre esprit une poubelle et avec autant d’impuretés, notre vision de la réalité est complètement altérée.
Au lieu de voir les choses telles qu’elles sont, on interprète la réalité en regard de notre conditionnement. Alors autant vous dire que notre vision de la réalité est VRAIMENT altérée… Chez certaines personnes, la poubelle est si pleine que l’Être est complètement étouffé. Recouvert de détritus. Recouvert de masques.