La vulnérabilité est un concept central dans les discours et les pratiques institutionnels liés à la protection des migrants, mais son interprétation varie selon les contextes juridiques, bureaucratiques et sociaux.
Une étude récente menée par des chercheurs de l'Université de Liège met en lumière les paradoxes liés à l’utilisation de ce concept. Bien que destiné à offrir une protection, le concept de vulnérabilité peut aussi renforcer les inégalités ou créer des barrières supplémentaires pour les personnes qui ne rentrent pas dans les catégories préétablies.
Pour repenser cette approche, l'ouvrage intitulé : Entre protection et préjudice : les vulnérabilités négociées dans les lois et les bureaucraties relatives à l'asile - propose des pistes claires comme le fait de reconnaître les migrants comme des détenteurs de droits avant tout, et non simplement comme des bénéficiaires de mesures humanitaires.
Qu’entend-on par vulnérabilité ? Qui est considéré comme personne “vulnérable” et sur quels critères ? Et surtout comment cette catégorisation influence-t-elle les chances d’obtenir une protection ou un soutien ?
Ce nouvel épisode de Reflexions donne la parole à Sophie Andreetta (anthropologue et chercheuse FNRS à l'ULiège), Luc Leboeuf (juriste et chercheur FNRS à l'ULiège) et Julie Lejeune (directrice de NANSEN).