Christophe raconte, journal de bord d’un curieux dans le business

đŸŽ™ïžPourquoi je change ma ligne Ă©ditoriale et le nom ? - S1E13


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Bon


Aujourd’hui, je vous explique pourquoi je change la ligne Ă©ditoriale de cette newsletter et des podcasts
 et surtout pourquoi ça va me ressembler beaucoup plus comme ça.

Tout est parti d’une phrase, balancĂ©e par un client que j’estime beaucoup. Un gars qui, si on se voyait plus souvent hors boulot, pourrait clairement ĂȘtre un ami.

Il m’a dit — sans mĂ©chancetĂ©, mais direct :

« Christophe, on ne sait plus ce que tu fais. Ça va dans tous les sens, et Ă  chaque fois, un truc nouveau qui ne ressemble Ă  rien d’autre. »

Et lĂ , six jours avant mes 55 ans, ça m’a frappĂ©.Je me suis dit : ben oui, c’est exactement ça ma vie.

On aimerait bien que je rentre dans une case.Ou une colonne. Ou un groupe. Avec une belle étiquette collée bien droite sur le front.Comme ça, hop, on comprend, on se rassure, et on peut avancer.

Sauf que moi, je passe ma vie Ă  changer de costume.

Tout ce que je vois, tout ce que j’entends, tout ce que j’apprends, ça me donne envie de lancer un nouveau projet, une idĂ©e, ou de pousser un truc dĂ©jĂ  existant encore plus loin.

Pour moi, c’est cohĂ©rent.Pour le business, pas du tout.Lui, il a besoin d’étiqueter. Pour comprendre, pour se rassurer, pour s’engager et acheter

Et ce mot, â€œĂ©tiqueter”, il m’a rappelĂ© un Ă©pisode de podcast que je suis en train d’écrire oĂč je raconte comment les Ă©tiquettes m’ont empĂȘcher de faire du business et surtout d’apporter quelque chose Ă  mes clients. Et aussi tous ces collaborateurs, collaboratrices, ou personne que j’ai pu former, qui ne sortaient jamais de leur fonction. Jamais. Pas dans les actes, ni mĂȘme dans l’idĂ©e de la faire Ă©voluer.

Parce que oui, faut le dire : mon problĂšme, c’est que je suis curieux.Tout est source d’analyse, d’écoute, d’exploitation.Mais ça, dans le monde du travail, c’est pas un hard skill.Pas un soft skill non plus.C’est plutĂŽt vu comme pĂ©nible, gĂȘnant, perturbant.

J’en ai mĂȘme fait un autre podcast, sur comment j’ai Ă©tĂ© virĂ© pour avoir Ă©tĂ© trop curieux. Et 32 ans plus tard, je revis quasiment la mĂȘme scĂšne. (🎧 Ă  Ă©couter ici)

Pas exactement pareil, parce que la personne qui m’a lancĂ© ça sait trĂšs bien que mon atout, c’est de maĂźtriser un large panel, et mĂȘme plus que ce qu’il faut, pour rĂ©pondre Ă  la demande.Mais ça change rien : pour le business, faut une case.

Alors je me suis demandĂ© : pourquoi j’avais créé cette newsletter ? Pourquoi j’avais fait ces podcasts ? A quelle case correspondent-ils ?

Au dĂ©part, pour faire du business. Enfin
 pour me convaincre que c’était pour ça.

La vĂ©ritĂ©, c’est que j’aime Ă©crire. Que me lancer dans un truc technique comme le podcast, plus l’IA que je scrute de prĂšs, ça me tentait bien.Et surtout, parce que je m’ennuyais.

C’est le pendant de la curiositĂ© : quand elle est pas nourrie, l’ennui dĂ©barque.Et Ă  ce moment-lĂ  de ma vie pro, je m’ennuyais franchement.

Alors j’ai lancĂ© cette newsletter, en copiant quelque part ce qui se faisait dĂ©jĂ , en essayant quand mĂȘme d’y mettre mon ton, et en imposant mes convictions — comme le Market[SELL]ing — auquel je crois toujours dur comme fer.

Mais au final, je me suis coincé tout seul dans ma ligne éditoriale.

J’ai créé une newsletter pour faire du business, alors qu’en vrai, ce qui me plaĂźt, c’est raconter. Pas professer.

Donc voilĂ .Cette newsletter, ces podcasts, ils prennent un tournant.Un tournant qui me ressemble mieux.

Ça va devenir un journal de bord de ma curiositĂ©.Je vais vous raconter ce que je vois, ce que j’entends, ce que je ressens, ce que je perçois.Toujours autour du monde pro, parce que c’est mon terrain depuis que j’ai 14 ans — mon premier stage, oĂč je prĂ©fĂ©rais dĂ©jĂ  parler aux clients plutĂŽt que de gĂ©rer le stock.

Pas pour parler de moi.Pour parler des autres, et de ce qu’ils m’inspirent.En bien, comme en moqueries.Toujours sans langue de bois.

Et ce que j’en retire est simple :Je suis toujours aussi curieux.Je lance toujours autant d’idĂ©es.Et ça ne rentre toujours pas dans les cases.

C’est pour ça que j’ai montĂ© mes propres boĂźtes.Pour faire ce que j’avais envie.Et que je les ai fermĂ©es quand je m’y suis ennuyĂ©.

Alors voilĂ .Cette newsletter, ça va ĂȘtre le journal de bord de ma curiositĂ©.Et elle s’arrĂȘtera quand elle m’ennuiera.Ou bien avant
 si c’est vous qu’elle ennuie.



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Christophe raconte, journal de bord d’un curieux dans le businessBy by Christophe Marghieri