Elle est responsable de près de 400.000 décès prématurés chaque année en Europe : la pollution de l'air. Pollution qui a baissé drastiquement sur le continent depuis la mise en place du confinement. Une diminution qui aurait permis d'épargner 11.000 morts depuis un mois, c'est le résultat d'une étude du CREA, le Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur.
Alors pour l'expliquer, il faut savoir qu'en Europe, les mesures de confinement mises en place depuis la mi-mars ont fait chuter la production d'électricité provenant du charbon de 37%, baisse aussi de la consommation de pétrole d'un tiers au mois d'avril. Conséquence, les concentrations de dioxyde d'azote ont été réduites de 40% dans l'air et celles de particules fines de 10% en avril.
En Europe, c'est l'Allemagne qui aurait évité en avril le plus de morts prématurées liées à la pollution atmosphérique, puisque l'étude dénombre environ 2000 décès épargnés outre-Rhin. Suivent le Royaume-Uni, l'Italie et la France. Pour chiffrer la baisse de la mortalité, l'étude s'appuie sur l'impact de la production et la consommation des énergies fossiles sur la santé humaine.
Le CREA constate également que cette diminution des émissions aurait empêché l'apparition de problèmes de santé, tels que 6000 nouveaux cas d'asthme chez les enfants ou encore 600 naissances prématurées, mais aussi 1,3 million d'absences au travail et 1900 passages aux urgences.
La directrice du Département de la santé publique et de l'environnement de l'OMS, a réagi à cette étude: elle considère que ces éléments devraient être désormais pris en compte par les dirigeants dans leurs plans de relance économiques.
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