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Or
Rania Berrada
Najat se l'est promis. elle ne deviendra ni institutrice ni mère au foyer. Elle quittera Oujda et réalisera son rêve : atteindre le kharij, l'Europe.
La chronique de Jacques Plaine
RANIA BERRADA Najat ou la survie Belfond Franco-marocaine née à Rabat, Rania Berrada vit à Paris où elle est journaliste. « Najat ou la survie » son premier roman, est un des trois finalistes du prix Charles Exbrayat 2023. Najat qui vient de terminer sa troisième année de licence à la fac d’Oujda - Oujda la ville aux quatre cents minarets – a la tête pleine de projets et d’ambitions. D’abord quitter cette ville où « la moitié des femmes sont institutrices et l’autre moitié au foyer », ensuite terminer sa licence et échapper à Ryad. Ryad ce grand frère rigide comme un pilier de temple grec et qui se prend pour le lieutenant du père. Une grande gueule autoritaire qui la voit déjà arrêter se études et se mettre au boulot. Ou bien – ce qui serait encore mieux - dégager le plancher et se trouver un mari. Pour l’amour Najat n’est pas pressée, le prince charmant c’est pas son truc, par contre trouver un mari qui la sortirait des pattes de Ryad, pourquoi pas. Un mari qui lui ferait – il fait bien rêver un peu - traverser la Méditerranée et la mettrait au cœur de ses ambitions universitaires en France, en Allemagne et pourquoi pas ailleurs …mais de ce côté-ci de la Grande Bleue. Certains ont la chance, le pot, le bol. Pour eux les planètes s’alignent comme par enchantement. D’autres ont la poisse, la scoumoune, le mauvais œil – « ont au-dessus de leur tête une étoile malveillante dont les radiations leur pourrissent l’existence ». C’est dans ce triste collège que se débat Najat. Depuis toujours. Elle apprend l’allemand pour poursuivre ses études à Francfort avec Younes, achète un vieux Bescherelle et se perfectionne dans la langue des colonisateurs pour monter à Paris avec Yahya, participe au Printemps Arabe pour plaire à Mehdi, joue les belles-mères sympas pour contenter Yahya (encore lui), regrette d’avoir jadis méprisé Hicham et attend toujours qu’Allah lui offre enfin la part de bonheur qu’il dispense si généreusement aux autres. Un beau livre qui nous fait découvrir une grande famille marocaine où la tradition - et Allah - dictent à tous et à chacun le quotidien à suivre. Un livre qui nous plonge aussi dans l’obscure complexité de l’administration française.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Rania Berrada
Najat se l'est promis. elle ne deviendra ni institutrice ni mère au foyer. Elle quittera Oujda et réalisera son rêve : atteindre le kharij, l'Europe.
La chronique de Jacques Plaine
RANIA BERRADA Najat ou la survie Belfond Franco-marocaine née à Rabat, Rania Berrada vit à Paris où elle est journaliste. « Najat ou la survie » son premier roman, est un des trois finalistes du prix Charles Exbrayat 2023. Najat qui vient de terminer sa troisième année de licence à la fac d’Oujda - Oujda la ville aux quatre cents minarets – a la tête pleine de projets et d’ambitions. D’abord quitter cette ville où « la moitié des femmes sont institutrices et l’autre moitié au foyer », ensuite terminer sa licence et échapper à Ryad. Ryad ce grand frère rigide comme un pilier de temple grec et qui se prend pour le lieutenant du père. Une grande gueule autoritaire qui la voit déjà arrêter se études et se mettre au boulot. Ou bien – ce qui serait encore mieux - dégager le plancher et se trouver un mari. Pour l’amour Najat n’est pas pressée, le prince charmant c’est pas son truc, par contre trouver un mari qui la sortirait des pattes de Ryad, pourquoi pas. Un mari qui lui ferait – il fait bien rêver un peu - traverser la Méditerranée et la mettrait au cœur de ses ambitions universitaires en France, en Allemagne et pourquoi pas ailleurs …mais de ce côté-ci de la Grande Bleue. Certains ont la chance, le pot, le bol. Pour eux les planètes s’alignent comme par enchantement. D’autres ont la poisse, la scoumoune, le mauvais œil – « ont au-dessus de leur tête une étoile malveillante dont les radiations leur pourrissent l’existence ». C’est dans ce triste collège que se débat Najat. Depuis toujours. Elle apprend l’allemand pour poursuivre ses études à Francfort avec Younes, achète un vieux Bescherelle et se perfectionne dans la langue des colonisateurs pour monter à Paris avec Yahya, participe au Printemps Arabe pour plaire à Mehdi, joue les belles-mères sympas pour contenter Yahya (encore lui), regrette d’avoir jadis méprisé Hicham et attend toujours qu’Allah lui offre enfin la part de bonheur qu’il dispense si généreusement aux autres. Un beau livre qui nous fait découvrir une grande famille marocaine où la tradition - et Allah - dictent à tous et à chacun le quotidien à suivre. Un livre qui nous plonge aussi dans l’obscure complexité de l’administration française.
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