Des scientifiques américains ont conçu le premier GPS du corps humain. Ce dispositif sans fil qui s’utilise sans intervention chirurgicale ou l’introduction de micro caméra dans l’organisme est destiné à aider les médecins dans leur diagnostic et facilité les traitements ciblés.
De nombreux chercheurs dans le monde travaillent à la mise au point de micro-robots capables de circuler dans l’organisme afin de combattre certaines maladies. L’introduction de ces machines dans le corps posait parfois des problèmes de toxicités en empoisonnant irrémédiablement le milieu cellulaire.
Aujourd’hui, de nouveaux assemblages de particules 100% compatibles avec les tissus biologiques font leur apparition. C’est le cas du micro-implant développé par le laboratoire américain d’informatique et d’intelligence artificielle de l’Institut des Technologies du Massachusetts.
Les scientifiques du MIT décrivent leur invention comme la première puce GPS du corps humain. Ce dispositif sans fil de géolocalisation serait capable de repérer et de suivre à la trace un nano-implant in vivo. Dénommé ReMix par ses concepteurs, l’appareillage est constitué de « marqueurs » microscopiques qui sont placés à l'intérieur du corps. Cet émetteur minuscule a la particularité de fonctionner sans l’apport d’aucune source d’énergie. Il permet de renvoyer les signaux radio générés naturellement par l’organisme du patient. Afin de suivre le positionnement de la « puce GPS » plusieurs senseurs sensibles aux fréquences de très faibles puissances captent les signaux électromagnétiques retransmis par les marqueurs.
Un programme informatique se charge d’analyser en temps réel les ondes radio pour finalement afficher, comme sur l’écran GPS de votre voiture ou de votre Smartphone, la localisation exacte des micro-implants. La précision du dispositif est pour l’instant d’environ un centimètre et demi ! Les chercheurs qui testent le système sur des tissus d’origine animale, espèrent réduire à quelques millimètres la précision de leur dispositif.
Si la technologie ReMix tient toutes ses promesses, elle deviendrait une aide précieuse pour effectuer des diagnostics. Elle permettrait de géolocaliser les tumeurs cancéreuses, de surveiller leur évolution sans aucune intervention chirurgicale ou de radioscopie, de mesurer les effets d’un médicament dans de petites zones du corps humain, voire de les guider pour les administrer de manière très précise.
Si « la capacité de voir de manière permanente à l'intérieur d’un organisme vivant reste un rêve lointain » soulignent les chercheurs, le « GPS corporel » du MIT constitue la première étape vers la vision ultime d’un monde intime et infiniment petit des cellules du corps humain.
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