Retake

"Cet humour inconfortable qui s'immisce dans ce monde ultralibéral aseptisé, c'est un peu la rencontre de deux mondes qui n'étaient jamais voués à se côtoyer. [...] C'est un film devant lequel on rigole beaucoup mais aussi devant lequel on cringe pas mal."

Enregistrement au lendemain de la cérémonie des Césars 2024, sur laquelle on revient brièvement et où Sandra Hüller a d'ailleurs été récompensé du César de la Meilleure Actrice pour sa performance dans Anatomie d'une Chute de Justine Triet. Cela nous a donné envie de revenir sur la comédienne et notamment sur le film qui l'avait révélé internationalement, Toni Erdmann de Maren Ade sorti en 2016.

C'est le troisième film de Maren Ade, et à sa sortie il a pris tout le monde de court tant il portait en lui un dosage aussi déroutant qu'habile de comédie inconfortable et de drame intime. Aussi drôle et touchant que pathétique et émouvant, Toni Erdmann se fait le double portrait d'un père et d'une fille que tout oppose mais qui vont apprendre à se retrouver et reprendre goût à la vie. Kev l'avait découvert au Festival de Cannes en 2016 en projection presse et se rappelle de l'enthousiasme critique qui portait ce film.

Si vous avez été frappé par les rôles de Sandra Hüller dans Anatomie d'une Chute ou récemment La Zone d'Intérêt de Jonathan Glazer, sachez qu'elle est tout aussi impériale dans Toni Erdmann ! Un immanquable pour celles et ceux qui souhaitent se plonger dans sa filmographie et surtout un excellent film allemand, loin de toutes les comédies que vous avez déjà pu voir que l'on vous recommande chaudement.

Bonne écoute.

CRÉDITS :

Retake est un podcast animé par Kev et Nathan.

Montage effectué par Kev.

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Extraits Générique : © Le Cinéma - Claude Nougaro / © Caravan - Duke Ellington et Juan Tizol

Extrait de bande annonce : © Haut et Court - Toni Erdmann - Bande Annonce

Musique de fin : © - Grand Prix polka und Löffelkaspar _ D Neuneralm Musi- Echte Volksmusik aus Bayern
Le disrespect est total pour cette musique de fin (qui n'est évidemment pas dans le film 🤡)

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"Retake toujours à la pointe de l'actualité puisque c'est plus d'un mois après tout le monde qu'on décide de vous balancer notre liste des films qui nous ont marqué en 2023."

Tonnerre cette année, Nathan et Kev n'ont pas le même top contrairement aux années précédentes. Ils partagent seulement un film en commun, et ont donc décidé de vous partager chacun deux autres films. Une place très importante est accordée au cinéma français ainsi qu'à deux blockbusters hollywoodiens qui ont bien tenu leurs promesses.

L'épisode commence par un petit bilan chiffrée sur l'année cinéma 2023. La France est toujours l’un des pays qui a connu l’une des meilleures reprises au monde en termes de fréquentation des salles après les restrictions liées au COVID. On évoque les sujets de l'intelligence artificielle, les echecs au box-office de nombreux blockbusters, la grève des scénaristes et des acteurs, ainsi que la manière dont Hollywood va devoir se réinventer pour rendre l'industrie cinéma toujours aussi attractive.

Ensuite, on vous présente tous ces grands films qui nous ont marqué en 2023 et qui nous resteront longtemps en tête. Des films dont on est persuadé qu'ils vont survivre à l'épreuve du temps et dont on souhaite qu'ils deviennent des classiques pour toutes les raisons qu'on énumère dans cet épisode. Ce sont tout simplement les immanquables de cette année. A voir absolument donc ! 

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• Bilan année 2023 : (2:43)

• Premier film : (14:46)

• Deuxième film : (21:53)

• Troisième film : (28:12)

• Quatrième film : (38:00)

• Cinquième film : (48:06)

• Nos attentes pour 2024 : (1:04:30)

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📈 Pour ceux qui seraient intéressés par le top 81 films de 2023 de Kev : https://letterboxd.com/kevinlist/list/top-2023/

💡Et n'oubliez pas qu'on avait également enregistré un épisode sur les blockbusters de l'été 2023, que vous pouvez écouter juste ici : https://smartlink.ausha.co/retake/retake-30-barbie-oppenheimer-indiana-jones-5-et-mission-impossible-7

On attend avec grande hâte vos commentaires d'approbation ou de consternation sur les réseaux sociaux concernant les films qu'on a choisi. N'hésitez pas à nous partager également votre top et vos recommandations !

Bonne écoute ! 

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Générique : © Le Cinéma - Claude Nougaro / © Caravan - Duke Ellington et Juan Tizol  
Extraits : BABYLON - Bande-annonce VOST (non censurée) ℗ 2022 Paramount Pictures ; JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES – Bande-annonce Officielle – Jeanne Herry (2023) ℗ 2023 StudioCanal France ; OPPENHEIMER - Bande annonce VOST ℗ 2023 Universal Pictures France ; ANATOMIE D'UNE CHUTE | Bande-annonce ℗ 2023 Le Pacte ; LA PASSION DE DODIN BOUFFANT - Bande-annonce ℗ 2023 Gaumont

Extrait musical de fin : Gold Coast Rhythm (Jack's Party) · Justin Hurwitz (Babylon) ℗ 2022 Paramount Pictures, under exclusive license to Interscope Records

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N'hésitez pas à nous laisser des 5 étoiles sur votre lecteur de podcasts préféré !

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"Le Grand Silence est à mon sens une grande tragédie contemporaine dont le fait d'armes est d'être un mémorable face-à-face entre Klaus Kinski et Jean-Louis Trintignant."

Retake renoue avec le genre western pour cet épisode, genre qui avait été représenté dans le tout premier épisode de l'émission avec L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Mais loin des codes américains qu'on lui attribue, Kev a voulu redonner un coup de projecteur au Grand Silence de Sergio Corbucci, un western italien qui n'a pas à rougir face aux classiques de Sergio Leone.

Découvert lors de sa reprise en salles en 2022, Kev a tout de suite été subjugué par la beauté du film, dont la première particularité est de se dérouler dans un environnement enneigé éprouvant et désespéré, loin du désert et des bottes de pailles qu'on attribue au western classique. Et que dire de cet affrontement improbable entre Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski, absolument magnétiques à l'écran.

Cet épisode est également l'occasion pour Kev de revenir sur la carrière de Sergio Corbucci, propulsé sur le devant de la scène avec Django en 1966 et qui n'a pas son pareil pour représenter la violence à l'écran. Rares sont les films à être aussi cruels envers ses personnages. Pas étonnant que Le Grand Silence soit l'un des films préférés de Quentin Tarantino, qui n'hésitera pas à s'en inspirer pour Les Huit Salopards.

Bonne écoute !

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Extrait de bande annonce  : © The Great Silence (1968) | Trailer | Jean-Louis Trintignant | Klaus Kinski | Frank Wolff

Musique de fin : © Beat Records Company, Dagored & Neapolis - Ennio Morricone – Il Grande Silenzio soundtrack - L'Ultimo Gesto

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"J'aime beaucoup La Mouche, j'aime bien Vidéodrome aussi mais je pense que je ne suis pas un énorme fan de Cronenberg [...] Ce qui est sûr, c'est que A History of Violence ne m'a pas du tout laissé indifférent. Pour moi, A History of Violence est aussi un film de genre [...] et une des raisons pour lesquels je l'aime autant, c'est parce que c'est un western." 

C'est un film que Nathan souhaitait présenter depuis les débuts du podcast mais l'exercice du décortiquage du film n'a pas été une mince affaire de plaisir pour lui.  Comprendre pourquoi il éprouve une telle fascination a son égard, réfléchir à la représentation de la violence au cinéma et décortiquer les mécanismes qui font que ce film a une telle aura interroge ainsi intimement le rapport que l'on a face à ces films qui comptent pour nous. 

Cela nous permet de revenir brièvement sur la carrière de David Cronenberg et ce tournant dans sa filmographie au début des années 2000, passant d'un cinéma de genre à un cinéma d'auteur avec une démarche différente. Et surtout de passer du temps avec Viggo Mortensen, qui est sans doute l'acteur préféré de Nathan et d'évoquer le reste du casting, tous hallucinants. 

Au fil de la conversation, on se rend compte qu'on interprète différemment le film et qui se révèle plus subtil, plus élaboré que son postulat de départ. Un film qui a marqué la rétine de Nathan, au point de le voir deux fois en salles à sa sortie et qui dit l'avoir vu au moins une dizaine de fois depuis. C'est dire à quel point il est important pour lui. On ne sait pas quoi ajouter de plus pour vous convaincre de (re)voir A History of Violence.

On est preneur de tous vos bons retours. 

Bonne écoute.

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Extrait de bande annonce  : ©  A History of Violence 2005 Trailer 

Musique de fin : © A History of Violence Soundtrack by Howard Shore - The Return 

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Episode 30, on n'a toujours pas repris le rythme des épisodes sur des films qui mériteraient un nouveau regard mais on ne pouvait décemment pas échapper au phénomène "Barbenheimer". Alors la rédaction Retake s'est atelé à enregistrer à chaud cet épisode spécial "blockbusters de l'été 2023" pour évoquer plus globalement les quatres grosses sorties estivales que sont :

On vous donne sans plus attendre nos ressentis sur ces films censés redonner un coup de fouet à une année cinéma troublée par les accidents industriels (The Flash, Donjons & Dragons, Shazam 2, etc.) et par la grève actuelle opposant les studios et les scénaristes et acteurs. Quatre films à grand spectacle capables de fédérer des publics nombreux et dont on va essayer de discuter l'aspect qualitatif ici et on s'interroge également sur la réception publique de ces oeuvres. 

Promis ON NE SPOILE PAS ! Vous pouvez y aller sans crainte. 

En fin d'épisode, on parle de Farang de Xavier Gens et de l'arrivée sur Disney + de la saison 2 de The Bear, l'excellente dramédie culinaire portée par Jeremy Allen White.

On est extrêmement curieux de vos retours alors n'hésitez pas à nous les partager sur nos réseaux sociaux, Instagram et Facebook.

Bonne écoute ! 

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Retake est un podcast animé par Kevet Nathan.

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Extraits bande-annonces : 

- Indiana Jones et le Cadran de la Destinée - Bande-annonce officielle (VOST) | © Disney FR

- Mission: Impossible – Dead Reckoning – Partie 1 - Bande-annonce VOST © Paramount Pictures France 

- BARBIE | Teaser Officiel 3 (VOST) © Warner Bros. France 

- Oppenheimer - Bande annonce VOST © Universal Pictures France 

- Barbie - Ryan Gosling Performs "I'm Just Ken"  © Warner Bros. Pictures 

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A l'instar de l'an passé, cet épisode 29 est un format qui sort un peu de notre routine pour revenir et s'attarder sur certains films présentés lors de la 76ème édition du Festival de Cannes et qu'on a eu l'opportunité de découvrir en avant-première à Paris (Louxor, Reflet Medicis, Publicis Cinema, etc.).

On commence par faire un bilan de la manifestation cannoise, de son palmarès aux polémiques qui ont marqué cette édition et on enchaîne avec nos réactions à chaud des huit films que l'on a vu.

Les films du Festival de Cannes 2023 évoqués dans cet épisode :  

On termine l'épisode en vous partageant les films présentés à Cannes que l'on attend le plus. 

On espère que ce format plus long que d'habitude vous plaira.

Bonne écoute ! 

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Extraits bande-annonces : 

-L'AMOUR ET LES FORÊTS - Bande-annonce © Diaphana Distribution 

-OMAR LA FRAISE – Bande-annonce Officielle 2023 © STUDIOCANAL France

-ASTEROID CITY - Bande annonce VOST © Universal Pictures France

-LE PROCÈS GOLDMAN | Bande-annonce © AD VITAM

-RAPITO di Marco Bellocchio (2023) - Trailer Ufficiale HD © 01Distribution 

-Last Summer (L'Été Dernier) new clip official from Cannes Film Festival 2023 © The Upcoming 

-Extrait 2 - VINCENT DOIT MOURIR (Vincent must die) © La Semaine de la Critique 

Extrait musical de clôture :  

-The Land Before Time - James Horner (Générique "Cérémonie d’ouverture Festival de Cannes 2022") © Adrev for a 3rd Party (au nom de Geffen); Sony Music Publishing, SOLAR Music Rights Management, UMPG Publishing, UNIAO BRASILEIRA DE EDITORAS DE MUSICA - UBEM, LatinAutor - SonyATV, UMPI, CMRRA

-Chiara Mastroianni chantant Mi sono innamorato di te de Luigi Tenco lors de la cérémonie d'ouverture du 76e Festival de Cannes le 16 mai 2023, dont elle est la maîtresse de  cérémonie © Festival de Cannes

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Focus, c'est le format qui donne la parole à ceux qui font le cinéma.   

Après l'épisode 5 avec Adrien Laurent, assistant mise en scène, on venait de terminer un tournage d'un téléfilm avec Guillaume en ingénieur du son du projet et ça nous semblait évident de l'inviter à notre micro pour nous partager l'amour de son métier d'ingénieur du son. 

Fort d'une expérience de cinq ans en tant qu'ingénieur du son, Guillaume nous partage son parcours à 3iS, de son entrée dans le monde sonore à ses expériences en tant que perchman en passant par ses débuts dans le théâtre jusqu'à des opportunités qui l'ont amené à être l'élément essentiel de la captation du son sur un tournage. 

Il nous détaille comment fonctionne une équipe son sur un plateau, qui correspond souvent à deux personnes, l'ingénieur-e du son et le perchman/perchwoman. A l'instar de toutes les personnes sur un plateau, ses compétences techniques doivent concilier avec un travail de diplomatie et de débrouillardise pour capter le meilleur son possible, malgré parfois des conditions inadéquates. Mais comme le dit Guillaume, tout ceci participe à l'adrénaline de cette profession qui fait qu'on ne peut pas s'en passer et qui rend chaque tournage plus passionnant que le précédent. 

Cette discussion nous a permis d'être plus éclairé que jamais par les enjeux de ce métier, finalement assez obscur du grand public. Un immense merci à Guillaume pour avoir accepté avec tellement de volonté notre invitation et de nous avoir partagé un bout de sa vie et de sa passion. 

Bonne écoute. 

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Date d’enregistrement : 29/04/2023

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"Par son absurdité et son réalisme exacerbée jusqu'aux extrêmes, The Lobster fait partie des grands films récents [...] C'est un film carrément unique, j'avais pas vu The Lobster avant d'avoir vu The Lobster [...] C'est un film qu'on n'oublie pas"

La nomination à l'Oscar de Colin Farrel en 2023 pour Les Banshees d'Inisherin a donné envie à Kev de revenir sur un rôle précédent marquant de l'acteur irlandais. Et dans cette carrière longue et ponctuée de grands films, il était intéressant de revenir sur The Lobster, petit film d'auteur européen qui n'a pas son pareil. De par son pitch absurde, son humour noir, son atmosphère inconfortable et son casting cinq étoiles, The Lobster était taillé pour s'imposer comme l'un des films récents les plus atipyques et l'un des films préférés de Kev. 

En l'espace de quelques films, Yórgos Lánthimos est devenu l’auteur grec le plus en vogue des années 2010 et sans conteste le cinéaste le plus troublant de la décennie. Propulsé sur le devant de la scène avec Canine, hype confirmé avec The Lobster et consécration totale avec La Favorite, Yorgos Lanthimos est désormais un auteur internationalement reconnu à l'instar de Lars Von Trier ou Nicolas Winding Refn. Son prochain film, Poor Things, est déjà annoncé comme l'un des événements de 2023, fortement pressenti pour être au prochain Festival de Cannes. 

A l'image du film, Kev et Nathan vrillent complètement dans cet épisode où les imitations bancales de homard s'entremêlent aux évocations de Gypaète barbu et à la fascination autour de la moustache et de la bedaine de Colin Farrell. Mais tout en rappelant que The Lobster a une production à la fois improvisée et bien rodée, et qu'il évoque avec brio les relations sentimentales ici construites sur la base de diktats d'un monde froid et deshumanisé.

Un film qu'on redécouvre avec grand plaisir et surtout une pièce majeure de la filmographie d'un déjà-grand cinéaste. 

Bonne écoute.

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Extrait de bande annonce :  THE LOBSTER Bande Annonce © 2015 - Haut et Court  

Musique de fin : © Beethoven - String Quartet F-dur (op. 18, No. 1) 2. Adagio affettuoso ed appasionato. Performed by Liepaja String Quartet on August 23, 2014 in Kuldīga (Latvia)

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"L'exercice du journalisme au cinéma, c'est ultra intéressant. Ce ne sont que des gens qui bavardent, qui enquêtent mais il y a un potentiel de cinéma fort que ce soit dans les dialogues ou les confrontations. Good Night and Good Luck est l'un de ceux que je préfère."

Avec cet épisode, on ressort ses cours du lycée pour se remémorer une période sombre de l'Amérique, puisqu'il s'agit du Maccarthysme qui régnait pendant la Guerre Froide. Good Night and Good Luck revient sur la confrontation entre les rédacteurs-journalistes de l'émission See It Now porté par son présentateur vedette Edward R. Murrow et le sénateur Joseph McCarthy  et sur la manière dont cela va changer le cours de l'Histoire américaine. 

L'occasion pour Kev de revenir sur la carrière de George Clooney en tant que réalisateur, pas si anodine, et de comprendre en quoi il a risqué gros sur ce projet qui lui tenait particulièrement à coeur au point d'être seulement payé un dollar symbolique pour écrire, produire et réaliser Good Night and Good Luck. Ce pari lui permettra d'avoir une liberté artistique totale sur ce projet, magnifié par un casting cinq étoiles avec un David Strathairn impérial en Edward R. Munrow.

Good Night and Good Luck est sans l'ombre d'un doute le meilleur film réalisé par George Clooney, dans un noir et blanc élégant, et sans doute son plus personnel tant il a su apporter un regard précis sur la pratique du journalisme dans la droite lignée de classiques comme Les Hommes du Président ou Spotlight. 

17 ans après, le film est toujours d'actualité et rien que pour ça, il mérite d'être (re)découvert.

Bonne écoute ! 

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Extrait de bande annonce : Good Night and Good Luck Trailer ℗  Participant Media 

Musique de fin : © TV is the thing this year - Dianne Reeves ℗ 2005 Good Night Good Luck LLC

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"La première personne a être casté, c'est Youri Solomine. Un acteur reconnu en Russie [...] mais quand il apprend que Akira Kurosawa va faire un film en Russie, il est prêt à faire n'importe quel rôle, même soldat n°4"

Lors de l'épisode 2, Nathan nous partageait déjà son amour du cinéma de Akira Kurosawa en revenant sur Dodes'kaden. Quoi de plus normal pour lui de retrouver l'un de ses cinéastes préférés avec son film suivant, tourné en Russie, Dersou Ouzala (Dersu Uzala en vo).

Pour ceux qui s'en souviennent, Dodes'kaden ayant été un échec, Akira Kurosawa malgré sa carrière prolifique se retrouve dans une traversée du désert cinématographique, agrémenté d'une vie personnelle compliquée. Mais c'est en 1972 que la Russie va lui redonner l'opportunité de se relancer en tournant un projet en Russie où le cinéaste peut avoir carte blanche. Ce sera le premier et le dernier projet du cinéaste en dehors du Japon. 

Passionné par la culture russe, il est conquis par les carnets de voyage de Vladimir Arseniev, célèbre explorateur et cartographe de la Sibérie, qui raconte ses expéditions avec Dersou. Adapter ces carnets est un projet de longue date pour Kurosawa alors cette proposition de venir réaliser un film en Russie est une coincidence de plus qui fait la belle légende de ce film. 

Ode à la nature et à l'amitié, quelque part entre les films d'expédition de Werner Herzoget Le Nouveau Monde qui se déroulerait dans la taiga sibérienne. Dersou Ouzala est le récit d'une aventure humaine qui se heurte aux changements du monde. Il est l'un des plus beaux films de Akira Kurosawa et sonne comme une rédemption pour le cinéaste japonais qui retrouve l'estime de ses pairs. C'est un film de coeur pour Nathan qui vous fait part dans cet épisode de la genèse de ce projet pas comme les autres. 

Bonne écoute ! 

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Extrait de bande annonce : Dersu Uzala | Trailer Legendado  

Musique de fin : © The Eagle's Song - Isaac Schwartz (Dersu Uzala Original Motion Picture Soundtrack)

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